Visite de François Chérèque à La Réunion

Lutte contre la pauvreté: le PCR veut "des solutions innovantes"

  • Publié le 24 octobre 2013 à 16:49

Chargé par le gouvernement de mettre en place un plan pluriannuel contre la pauvreté, François Chérèque sera en visite à La Réunion en fin de semaine. Une visite, pour le parti communiste réunionnais (PCR), qui se situe dans un "contexte extrêmement grave". Prônant des "solutions innovantes" autour des services d'aide à la personne et de l'environnement, le PCR demande à ce que ces dernières soient expertisées. À noter qu'une délégation sera reçue par François Chérèque ce lundi 28 octobre après-midi.

À trois jours de la visite de François Chérèque à La Réunion, le PCR tire la sonnette d’alarme. "Les chiffres de l’Insee et les différentes études l’attestent. Notre modèle social a atteint ses limites. Tout ce qui se faisait il y a 67 ans, on l’a expérimenté : un petit peu de contrats aidés ici, un petit peu de défiscalisation de l’autre côté. Le résultat, c’est 165 000 chômeurs, 120 000 personnes illettrées et des milliers de demandes de logements en souffrance. À cela s’ajoute la suppression du RSTA et bientôt peut-être la fin du bonus COSPAR", s’indigne Yvan Dejean, secrétaire général du parti.

Pour ce dernier, le pays doit "changer de cap et de direction". Un changement, selon le PCR, qui passe par des "solutions innovantes" autour de la création de deux grands services d’intérêt publique, l’aide à la personne et l’environnement. "Dans ces deux grands services, nous évaluons à 50 000 le nombre de contrats qui pourrait être créé", explique, pour sa part, Ary Yee-Chong-Tchi-Kan, secrétaire général du PCR. Des contrats, souligne-t-il, qui pourrait être gérés conjointement par les élus locaux, les syndicats, l’État et les différents acteurs "pour ne pas tomber dans le clientélisme".

Le parti communiste plaide également pour la mise en place d’un fonds investissements réunionnais. "Ce fonds pourrait, par exemple, être alimenté par l’épargne réunionnaise, la globalisation des contrats aidés, mais aussi par l’épargne volontaire concernant la surrémunération. Il ne s’agit pas de dire là de la supprimer mais de voir comment faire en sorte qu’elle serve à créer des emplois et le pays", précise Yvan Dejean.

Ces propositions seront soumises à François Chérèque ce lundi. Une délégation doit, en effet, être reçue dans l’après-midi. "Nous voulons seulement que le gouvernement expertise nos projets et nous dise si cela est faisable ou non", conclut Ary Yee-Chong-Tchi-Kan.

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