En pleine expansion, la production locale de spiruline vient de s'enrichir d'un nouveau membre avec la ferme de "la Spiruline des hauts", gérée par Joël Refus et sa fille Julie au Tapage, dans les hauts de Saint-Louis. De quoi accélérer encore le développement de cette cyanobactérie aux grandes vertus nutritionnelles.
Joël Refus est un agriculteur des hauts de Saint-Louis. Lorsque sa fille Julie obtient son Brevet professionnel responsable d’exploitation agricole, il cherche tout naturellement à l’intégrer au sein de son exploitation du Tapage. Mais cela n’est pas aussi simple et l’association père-fille se heurte à la question financière. Vient alors l’idée de la spiruline...
"Ma cousine est mariée avec un métropolitain qui est lui-même producteur de spiruline", explique Joël Refus. "Lorsqu’il m’a dit que l’on pouvait la cultiver pendant les 12 mois de l’année à La Réunion contre seulement 5 mois en métropole, j’ai vu un potentiel", poursuit-il.
Les Refus se sont alors lancés dans le bain de la spiruline, d’abord avec deux petits bassins expérimentaux de 4 m2, le temps de suivre quelques stages de formation. Avec le renfort de l’ARDA (Association réunionnaise de développement de l’aquaculture), le projet prend de plus en plus d’ampleur et les néo-producteurs rejoignent certains de leurs collègues au sein de l’association Spiruline Péi.
L’exploitation vient d’être inaugurée ce jeudi 30 octobre 2013, avec deux bassins de 100 m2, l’objectif étant à terme de doubler cette capacité pour parvenir à un total de 400 m2. De quoi ouvrir de nouveaux horizons pour Joël et Julie Refus qui débarquent sur marché encore confidentiel mais très porteur.
"C’est un peu original de se lancer là-dedans", confie Joël Refus. "Les gens manquent encore un peu d’information, mais c’est devenu une mode, notamment auprès des coureurs", ajoute-t-il.
La spiruline est en effet connue pour son pouvoir antioxydant, en plus de ses capacités nutritionnelles. "Je l’utilise aussi comme coupe-faim, cela élimine les problèmes de digestion et je suis moins stressé", complète Joël Refus, qui ne voit donc que des bénéfices à cette diversification.
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