Indemnisations suite au passage du cyclone Bejisa

La préfecture fait le point sur l'état de catastrophe naturelle

  • Publié le 20 janvier 2014 à 18:17

Critiqué de toutes parts par la population et les politiques réunionnais, l'arrêté de catastrophe naturelle signé le vendredi 17 janvier 2014 par le gouvernement est au centre des polémiques. Le texte est mis en cause puisqu'il ne concerne que 16 communes de La Réunion, et ne prend pas en compte les dégâts liés au vent. Ce lundi 20 janvier 2014, la préfecture a tenu à clarifier les conditions dans lesquelles cet arrêté a été pris, en soulignant que des éléments complémentaires seront prochainement communiqués à la commission interministérielle.

Xavier Brunetière, secrétaire général de la préfecture de La Réunion, rappelle que le premier arrêté a été pris "dans un délai extrêmement rapide, moins de 15 jours après l'événement", ajoutant que "pour Dumile, l'arrêté déclarant certaines communes de La Réunion en état de catastrophe naturelle avait été pris près de 4 mois après le passage du cyclone."

Le représentant de l'Etat à La Réunion souligne que "cet arrêté a été établi sur la base de premiers éléments, de premiers rapports scientifiques que nous allons compléter." Il précise : "les compléments que nous allons apporter pourront conduire le cas échéant à modifier et compléter cet arrêté de reconnaissance de catastrophe naturelle."

Si la houle et les glissements font partie des éléments pris en compte par le texte, le vent a été oublié par l'arrêté. Une situation curieuse après le passage d'un cyclone au plus près des côtes réunionnaises. Selon Xavier Brunetière, "les données qui ont été communiquées par Météo France ne montrent pas un dépassement des seuils définis dans le code des assurances."

En effet, l'état de catastrophe naturelle prend en compte les dégâts liés au vent si son intensité atteint au moins 145 km/h en moyenne sur dix minutes, ou 215 km/h en rafales mesurées en surfaces. "Ce qui n'a pas été enregistré sur le cyclone Bejisa", commente le secrétaire général de la préfecture. Dans ce cas, précise-t-il, "c'est la garantie multirisques habitation de l'assureur, et notamment la garantie tempête qui fonctionne."

Par ailleurs, le représentant de l'Etat rappelle que "les fonds de secours vise les biens qui ne sont pas assurés ou qui ne sont pas assurables." Une procédure à vocation sociale, qui vise "à aider les particuliers qui sont en état de grande détresse à la suite d'éléments exceptionnels."

Pour rappel, la préfecture de La Réunion met à la disposition des citoyens un descriptif des différents dispositifs d'indemnisation sur son site internet.

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1 Commentaires
j cadet, depuis son mobile
j cadet, depuis son mobile
10 ans

Si l arrete n est pas indispensable alors pourquoi en avoir pris un? On se fout de nous!
Obligeons le gouvernement a retablir l egalite et la justice entre tous les Reunionnais. Signons la petition ici : https://secure.avaaz.org/fr/petition/A_M_JeanMarc_Ayrault_Premier_ministre_Justice_et_equite_suite_au_passage_du_cyclone_Bejisa/?twi