Plage de l'Ermitage

L'érosion des filaos fait débat

  • Publié le 7 mars 2014 à 12:00

Pour lutter contre l'érosion des filaos sur l'Ermitage, certaines voix optent pour le rechargement de plage. Cette technique consiste à recouvrir les racines avec une quantité de sable importée. Si cette solution - qualifiée de "douce" - est naturelle pour les arbres et le littoral, elle n'en est pas moins coûteuse et compliquée. C'est en tout cas ce qu'explique Eric Chateauminiers. Ce chef de projet littoral du bureau de recherche géologique et minière a été interrogé par Radio Festival, ce vendredi 7 mars 2014.

"Le rechargement de plage est une technique qui existe et qui est utilisée un peu partout dans le monde, et également en métropole. Mais elle nécessite d’être vigilants sur un certain nombre de points", prévient Eric Chateauminiers. L’érosion des filaos est un phénomène généralisé sur l’ensemble de plage de l’Ermitage.  "Donc, si l’on souhaite traiter l’ensemble du littoral, il faudrait une quantité de sable assez importante", précise-t-il.

Jean-François Natival, de l’association Océan Prévention Réunion, ajoute : "cela représente un coût assez élevé, mais cela a également un impact environnemental : il faut savoir où est prélevée le sable. Est-ce qu’on le trouve dans les carrières ou est-ce qu’on le prend directement au fond de l’eau ?" "Il faudrait qu’il soit dans un état physique ou chimique non pollué, et qu’il soit également compatible avec celui déjà en place à l’Ermitage", indique le chef de projet littoral au BRGM.

Mais si le rechargement de plage est une option envisageable, l’opération devra être renouvelée annuellement, puisque l’océan continuera d’éroder la plage. "Il faut savoir si le jeu en vaut la chandelle. Si ces filaos sont déchaussés, on peut se demander si ce ne sont pas ces derniers qui provoquent ces érosions", annonce Eric Chateauminiers. Pour le membre du bureau de recherche géologique et minière, le filao est une espèce importée qui accélère l’érosion et empêche la colonisation de végétation rampante. Alors que la patate à durand, elle, "a un effet bénéfique sur l’état des plages."

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2 Commentaires
Citoyens du Sud
Citoyens du Sud
10 ans

Le maire de St-Pierre lui coupe et arrache tout ce qui est végétation naturelle, pour bien bétonner et recouvrir avec une moquette plastique moche et dégueulasse. Venez voir ici comme nous sommes heureux dans cet environnement en toc (comme notre 'élu" d'ailleurs)!

marie
marie
10 ans

Cet arbre n'est pas du tout adapté pour une plage... ses racines sont fragiles.. de plus, il rejette quantité de saletés (aiguilles et cocottes) qui salissent le sable en se dégradant et blessent les pieds... Ces arbres devraient être remplacés par des cocotiers bien mieux adaptés pour retenir le sable et donner de l'ombre... de plus les cocotiers donnent des noix qui pourraient être utilisés en confiserie comme aux antilles (sucre à coco .. doucelette .. tourments d'amour etc...) et leurs branches travaillées comme celle du vakoa en vannerie ...