Une assemblée générale extraordinaire doit se tenir ce mardi

Les gérants de stations-service se dressent contre la limitation de la vente d'alcool

  • Publié le 12 mai 2014 à 14:27

Ce mardi 13 mai 2014, le syndicat réunionnais des exploitants de stations-service (SRESS) doit se réunir en assemblée générale afin de répondre à la limitation de la vente d'alcool décidée par le préfet depuis le 23 avril dernier. Évoquant un gros manque à gagner et une "discrimination" par rapport à d'autres points de vente, les gérants envisagent un recours juridique auprès du tribunal administratif.

Comme c’est le cas en France métropolitaine depuis la loi Bachelot datant de 2009, la vente d’alcool est désormais limitée dans les stations-service réunionnaises : elle n’est plus autorisée que de 8 heures à 18 heures, la vente de boissons alcoolisées réfrigérées est y étant totalement interdite. L’arrêté préfectoral est entré en vigueur le 23 avril dernier.

Mais cette mesure n’est pas du tout du goût des gérants de stations-service, qui déplorent un important manque à gagner. "Le couperet est tombé...", lâche Goulamraza Akbaraly, secrétaire du syndicat réunionnais des exploitants de stations-service (SRESS). "Ici nous sommes en gérance libre, et c’est sur les produits de nos boutiques, dont l’alcool, que l’on récupère nos marges", explique-t-il.

D’autant que selon lui, l’arrêté décidé par le préfet ne permettra pas de répondre à l’objectif affiché, c’est-à-dire la lutte contre l’alcool au volant. "C’est contourner le problème et le repousser ailleurs", estime Goulamraza Akbaraly. Il développe : "Cela va faire comme en métropole, où dans les villages c’est le boulanger du coin qui a récupéré la vente d’alcool. L’État n’est pas dans une logique de santé publique, ce n’est que de la poudre aux yeux. Sinon, la limitation devrait être valable pour tout le monde : les camions-bars, les supérettes, les grandes surfaces..."

Aussi le SRESS a-t-il prévu de tenir ce mardi une assemblée générale extraordinaire afin d’envisager les réponses possibles. "Soit on baisse les bras, soit on réagit", souligne le secrétaire du syndicat. "Tout est possible, mais une grève je ne pense pas, c’est vraiment le dernier recours. L’idée est plutôt d’envisager un mouvement collectif pour monter un dossier. Cela se décidera au cours de l’assemblée générale", confie-t-il. Les gérants de stations-service devraient ainsi choisir la voix d’un recours auprès du tribunal administratif pour plaider leur cause.

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