Appel à la manifestion des syndicats du SNIES-UNSA et SNICS-FSU

Les infirmières scolaires disent "non à la MISSE"

  • Publié le 22 mai 2014 à 16:25

En parallèle à la mobilisation nationale, le Syndicat national des infirmières éducatrices santé (SNIES-UNSA) et le Syndicat national des infirmières conseillères en santé (SNICS-FSU) ont répondu à l'appel lancé pour dénoncer les projets d'évolution de leur statut. Une trentaine d'infirmières et infirmiers scolaires se sont rassemblés devant le rectorat ce jeudi 22 mai 2014 pour s'opposer à la création d'une mission ministérielle santé-social-éducation (MISSE) qui vise à réorienter la politique de la santé vers d'autres ministères.

Après les manifestations menées en novembre 2012 qui visaient à faire renoncer le ministre de l’Education nationale à ce même projet, les infirmières scolaires sont à nouveau descendues dans la rue pour se faire entendre. Elles refusent qu’on leur statue une double étiquette. "Nous demandons à rester dans nos établissements scolaires, plutôt que de travailler pour l’ARS et un autre ministère. Nous ne voulons dépendre que de l’Éducation nationale et de nos chefs d’établissements", explique Patricia, infirmière au lycée Antoine-Roussin de Saint-Denis.

Par cette manifestation, les deux syndicats veulent montrer leur refus de "devenir des statisticiens" au service de l’Agence régionale de santé Océan Indien (ARS OI). " Nous souhaitons vivement garder notre identité ‘éducation nationale’ ", soutient Odile Lauzin, représentante du SNICS-FSU. Et de rappeler : "La santé des élèves fait partie et doit rester une priorité dans leurs réussites scolaires."

Le SNICS-FSU et le SNIES-UNSA ont déposé une motion suite à leur rencontre avec le recteur de l’académie, à 15 heures. Les syndicats regrettent que "les rapports sur la santé à l’école proposent un partenariat resserré avec les politiques régionales de santé", expliquent-ils dans cette motion.

Les infirmières demandent aussi une reconnaissance de leur travail auprès des jeunes, elles s’inquiètent de la prise en charge de leur mission d’écoute, soins, actions de santé, lorsqu’elles seront appelées hors de leurs établissements. "Cette coordination ne doit pas conduire à éloigner les missions des infirmier(e)s de l’Education nationale des objectifs de la politique éducative de l’école : une réussite scolaire et citoyenne", souligne Patricia, infirmière de l’Education nationale.

Coralie Georget pour www.ipreunion.com

guest
0 Commentaires