La mobilisation contre les nouveaux rythmes scolaires continue. Les syndicats (FNEC-FP FO, CFTC Education Nationale, Education Sud Solidaires, SNE-FGAF, SAIPER, CGTR Educ'Action) se sont réunis ce jeudi 19 juin 2014 devant la préfecture. Rassemblant une soixantaine de personnes, les organisations appellent "s'indignent de la campagne de communication qui vient d'être lancée" et dénoncent "une politique à la carte" de la réforme. A quelques mois de l'application du texte de loi, les professeurs grévistes veulent "marquer à nouveau" leur position.
Alors que la réforme des rythmes scolaires s’appliquera à la rentrée prochaine dans les 24 communes de l’île - dont Saint-Paul où Joseph Sinimalé a "pris acte" des nouveaux horaires - les organisations syndicales manifestent à nouveau devant la préfecture.
"Nous voulons une nouvelle fois marquer notre position face à cette réforme des rythmes scolaires qui va affecter les finances des collectivités locales à La Réunion. Le coût de la réforme des rythmes scolaires va engendrer de sérieuses difficultés pour l’ensemble de la population réunionnaise", annonce Patrick Corré, représentant de la CGTR Educ’Action.
Pour Didier Debals, porte-parole du SAIPER (Syndicat alternatif des instituts et professeurs des écoles), "une énorme pagaille" attend les parents d’élèves dans quelques mois. "Nous avons besoin d’autres décisions : de plus de postes, de la diminution des effectifs dans les classes, mais pas de cette réforme", précise-t-il.
Tandis que les municipalités communiquent déjà sur les nouveaux horaires appliqués dans quelques mois, Patrick Corré ne veut pas parler d’un rassemblement organisé trop tardivement. "Je pense qu’à la rentrée, il va y avoir quelques surprises et cela va coincer au niveau de la mise en oeuvre de cette réforme. Je n’en doute pas : il y aura son lot de contestation. Et ça sera à charge pour nos organisations de coordonner ce mécontentement", prévient le délégué syndical.
Mais avant de gérer une éventuelle révolte des parents d’élèves, Didier Debals assure que ces derniers ne sont pas encore au courant des " méfaits " de la réforme. "Aujourd’hui, les parents ne sont pas encore conscients de toute la problématique. Les parents ne savent pas, ils viennent d’être mis au courant", assure-t-il. "C’est au fur et à mesure que les parents vont se rendre compte des horaires. Et on sera au rendez-vous à la rentrée prochaine", ajoute le responsable de la communication du SAIPER. Le rendez-vous est pris.
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