Etang-Salé - Nouveau complexe avicole

La filière volaille veut s'envoler

  • Publié le 22 juin 2014 à 13:30

En cours de construction dans la zone industrielle des Sables à l'Etang-Salé, le nouveau complexe avicole marque "un véritable tournant, pour la filière volaille, qui fête ses 30 ans cette année", expliquent les professionnels de l'élevage. Selon l'Ariv (Association réunionnaise interprofessionnelle de la volaille) et l'Aribev (Association réunionnaise interprofessionnelle pour le bétail et la viande), ce nouvel outil vise à accroître la production de 50 %. "Ses apports technologiques vont améliorer les gains de productivité et favoriser les innovations des produits", précisent les deux associations.

Selon les professionnels de l'élevage, ce nouveau complexe avicole permettra aux éleveurs de se tourner de "manière plus sereine vers l'avenir".  Cet outil "moderne et hautement performant" a été conçu pour répondre aux volumes du marché de demain, en passe d'atteindre le million d'habitants. Le site sera dimensionné pour accroitre la production de 50 %. "Ce complexe va surtout nous permettre d'augmenter notre production", soutient Jean-François Grondin, président de Crête d'Or.

Ce dispositif vient en réponse aux ambitions que la filière s'est fixée dans le Programme Développement de l'élevage et des filières des interprofessions (D.E.F.I) qui visait à améliorer l'autonomie alimentaire de l'île et pérenniser le développement des filières animales, à l'origine de nombreux emplois locaux. "Un éleveur génère 7 emplois directs et indirects, cela permettra d'employer de la main d'oeuvre à La Réunion", explique Jean-François Grondin.

Outre une augmentation significative de la production de viandes et de lait, le nouveau complexe doit permettre aux filières locales, à l'horizon 2020, d'augmenter de dix points leurs parts de marché par rapport aux produits d'importation. Les producteurs espèrent ainsi répondre aux attentes du marché local et "combler les 4 000 tonnes de volailles manquant", pour la consommation des ménages de La Réunion, souligne le président de Crête d'Or.

Pour le moment donc, se sont les produits d'importation qui dominent le marché, constate James Hoareau, producteur et président du pôle coopérative des producteurs de volailles péi, Avi-Pôle et de la société de commercialisation de Crête d'Or, Avicom. "Entre 18 et 19 000 tonnes de volailles sont importés. Cela représente 60 % de la consommation qui se fait sur le département", relève-t-il.

L'objectif est de changer la donne. "On souhaite rester dans une notion d'équilibre par rapport au commerce et à la consommation locale. Notre ambition est raisonnable, on souhaite atteindre 4% de croissance annuelle sur les dix prochaines années", indique James Hoareau. En clair, les producteurs espèrent arrive à un partage du marché à 50 - 50.

Cette augmentation de la production péi aurait aussi l'avantage d'engendrer une baisse des prix. "Nous allons faire un effort important pour que les Réunionnais accèdent dans des conditions intéressantes à la consommation de nos produits", précise le président d'Avi-pôle et d'Avicom.

Le complexe avicole prendra en compte de l'ensemble de ces problématiques. La production sera lancée à la fin 2014. Grâce à "cette technologie moderne et performante, les gains de productivité seront réels et des innovations produits seront rendus possibles", évoquent les professionnels de l'élevage.

www.ipreunion.com

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2 Commentaires
Réunionnaise
Réunionnaise
9 ans

C'est une honte! Horrible!
Un mot d'ordre : BOYCOTT !!
Cessez donc de vouloir enrichir une poignée d'industriels au détriment de l'île et de la santé de ses habitants! Y'en a marre de cette malbouffe, produite dans des conditions ignobles pour les animaux.
Quand donc serons-nous assez nombreux à comprendre que de toutes façons il est impossible de viser une croissance toujours plus forte en travaillant avec le vivant, avec des ressources épuisables sur une planète finie? Rentabilité, toujours plus de croissance, compétitivité, gain de productivité : rentables pour qui??
Pas pour nos marmailles qui verront leur île (nout paradis) pourrie par ces quelques uns incapables de produire de façon saine, éthique, morale ni écologique.
Nous laissons faire, nos enfants payeront la note, et elle sera salée. Quelle tristesse de voir comme les effets néfastes du capitalisme (ou est-ce de l'oligarchie?) ont si vite touchés et abimés La Réunion.
Je suis indignée, et j'appelle les réunionnais à se battre pour conserver un peu de bon sens et protéger notre terre et nos marmailles. Et s'ils ne voient que cette manière de "développer" l'élevage, nous entrerons donc en résistance et ferons tout pour que l'île n'emprunte pas cette voie. Vive la Résistance, Vive l'Agriculture et l'Elevage Bio à La Réunion!

david
david
9 ans

Miam miam volaye de lo. Productivité et innovation, tout est dit. Pour l'élevage de poules on aurait pu s'attendre à un espace vert mais non c'est un immeuble. Des poules qui naissent et meurent dans des cages de 70 par 70 sans jamais en bouger ça permet de produire beaucoup, à moindre coup et surtout d'innover pour tous ceux qui ont envi de manger de la viande en tube c'est possible.
Hummm