Crise requin

Les professionnels du tourisme réclament des mesures d'urgence

  • Publié le 30 juin 2014 à 10:37

Dans un communiqué publié ce dimanche 29 juin 2014, les professionnels du tourisme à La Réunion réclament "des mesures spécifiques et urgentes pour faire face à la crise requin." Avec l'arrivée de l'hiver austral et des squales, la baisse de la fréquentation touristique, et le non respect de l'arrêté préfectoral d'interdiction de certaines activités nautiques... Dix organisations demandent aux autorités de mettre en oeuvre des "solutions immédiates." Elles réclament notamment un projet de dispositif de surveillance des spots de surf, de renforcer la sécurisation de la baignade, d'accélérer les actions de Cap Requin et d'accompagner financièrement les écoles privées de surf.

A l’approche de l’hiver austral et pour lutter contre la crise requin, les professionnels du tourisme montent au créneau. Pas moins de 10 organisations et associations ont signé un communiqué commun : le Club de tourisme, le SYPRAL (Syndicat des professionnels des activités de loisirs), l’UHR (Union des hôteliers de La Réunion), l’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie), le SNAV (Syndicat national des agences de voyages), le MEDEF, la CGPME (Confédération générale des PME), l’association DEFIT (Défense des indépendants du tourisme), le SICR (Syndicat de l’importation du commerce de La Réunion) et le GPP (Groupement des professionnels de plongée).

"Conscients des initiatives en cours", tous souhaitent alerter les autorités et l’ensemble des élus de La Réunion "sur l’urgence de la situation et la nécessité de mettre en œuvre aujourd’hui des mesures d’extrême urgence permettant de tenter de sauver des vies humaines et les activités nautiques à La Réunion." Les signataires réclament des solutions immédiates "visant à réduire le risque d’attaques et assurer la protection des usagers de la mer."

Les professionnels ont décidé de prendre la plume après une succession d’événements distincts : l’arrivée de l’hiver austral "propice aux attaques de requins", le non respect de l’arrêté préfectoral par les usagers de la mer, l’absence de sécurisation des spots de surf "hautement fréquentés", la baisse de la fréquentation touristique… Pour les organisations, la situation économique des entreprises d’activités nautiques est "très fragile", et les enjeux pour La Réunion "multiples."

Pour un plan global de prévention, de surveillance, d'alerte et de secours

D’après les professionnels du tourisme, la pose des filets sur les plages de Roches Noires et de Boucan Canot "nécessite une surveillance renforcée". Les organisations constatent également que "la plage de l’Etang-Salé est désertée" depuis la dernière attaque de requin, le 26 octobre 2013. "La pose de filet sur quelques mètres est insuffisant au regard de la fréquentation potentielle", ajoutent-ils.

Concernant la protection des activités de surf, un comité de pilotage technique a été mis en place. Les professionnels réclament l’application d’un plan global intégrant "prévention, information, surveillance alerte et secours." Ils proposent la pose de bouées d’ancrage de bateaux de plongée "pour une meilleure occupation de la colonne d’eau", d’accélérer l’activité des vigies, et de confier la gestion du risque requin à une structure "dédiée à l’opérationnalité, la recherche de cofinancements et l’évolution nécessaire du cadre juridique."

Les professionnels du tourisme réclament également la mise en place de fonds d’indemnisation pour les entreprises de surf et de plongée "directement touchées par cette crise." D’après les organisations, ce soutien financier - qui apporterait "un espoir de reprise" - est une attente "exprimée depuis plusieurs mois et sans réponse à ce jour."

Les professionnels du secteur indiquent notamment qu’une étude d’évalution des impacts économiques liés à la crise requin est actuellement pilotée par la DEAL. "Au vu de l’urgence de la situation, une communication positive à l’échelle européenne à l’image de ce qui avait été fait pour le Chick, est plus que nécessaire", soulignent les signataires.

www.ipreunion.com

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6 Commentaires
Paulette
Paulette
9 ans

Moi je ne suis pas professionnelle du tourisme et encore moins professionnelle de la mer et pas surfeur non plus, et je réclame des mesures d'urgence! La Réunion est au bord du gouffre avec la crise requin. Tout ça pour 2, 3 gros poissons qu'on peut même plus manger et même pas protégés! Un requin bouledogue c'est pas comme un requin blanc marmaille!!

Rougail
Rougail
9 ans

Normalement la destination Réunion était top car il y avait montagne, volcan et plageS. Maintenant la plupart des plages sont inaccessibles. Qui paierait 1000 euros le billet d'avion pour aller sur un île tropicale juste pour barboter dans un petit lagon surpeuplé...? Et les volcans il y en a d'autres (Etna, Canaries, etc...). Histoire qui au final a très peu à voir avec les surfeurs donc...

Sol
Sol
9 ans

La Réunion est une destination bien trop chère ! Les Européens peuvent s'offrir des destinations aussi belles et bien moins cher! Pour eux les Seychelles et l'île Maurice sont des destinations bien plus abordables . Dommage pour la Reunion car c'est quand même une très belle île .

daouda de ngazobil
daouda de ngazobil
9 ans

fuck, les divers et les surfers n'ont qu'à faire attention merde nous sommes en 2014

Lol
Lol
9 ans

Et la nouvelle mairie de Saint Paul, elle en est où de toutes ses belles promesses électorales visant à réintroduire les activités nautiques sur la côte et réhabiliter nos plages, notamment celle de Boucan qui est dans un état déplorable !! On ne les entend plus du tout les Florès et compagnie... J'ai honte, alors les pauvres touristes, tu m'étonnes, ils préfèrent aller là où c'est moins chèr et certains de pas se faire croquer par un squale ou un moustique !!

Alex
Alex
9 ans

Non c'est n'importe quoi qu'ils sallient avec les agriculteurs toujours à pleurer comme si le surf allait ramener des touristes dans les hôtels de la Réunion encore de l'enfumage apres le résultat de leur déplorable intervention auprès de Nicolas Hulot.