La ministre de la Justice en visite au centre pénitentiaire de Domenjod

Christiane Taubira achève son séjour par la case prison

  • Publié le 16 octobre 2014 à 15:57

Dernière étape du séjour de la garde des Sceaux à La Réunion : la prison de Domenjod où elle s'est rendue ce jeudi après-midi 16 octobre 2014. Après une rencontre avec le personnel du centre pénitencier, Christiane Taubira a visité le quartier des mineurs, la cellule pour les nouveaux arrivants ou encore le nouveau bâtiment en construction. La ministre s'est ensuite entretenue avec les représentants des syndicats pénitentiaires.

Pour conclure ses deux jours intenses à La Réunion, Christiane Taubira avait donc choisi de passer par la case prison, à Domenjod plutôt qu’à Saint-Pierre ou au Port. "J’avais le choix entre trois établissements et j’espère avoir l’occasion de revenir pour voir les deux autres établissements. J’ai déjà donné des directives pour que des travaux nécessaires soient faits dans ces établissements dont je sais qu’ils sont vétustes. Le choix a été fait de venir dans celui-là dans la mesure où il s’agit d’un établissement plus récent, qui a été différemment et qui est une indication de ce qu’on peut faire dans les Outre-mer sur la construction, la conception et l’organisation du travail pour les établissements pénitentiaires", a expliqué la ministre de la Justice.

La garde des Sceaux en a profité pour évoquer son plan de sécurisation des établissements pénitentiaires. "Il s’agit d’un plan de 33 millions d’euros que j’ai mis en place en juin 2013. Ce plan a été conçu et mis en œuvre avec tous les établissements et les établissements ont fait remonter leurs besoins. Et les besoins des établissements ici ont été satisfaits, puisque nous sommes en train d’achever en décembre 2014 les équipements des établissements", a-t-elle souligné.

Christiane Taubira a enfin été interrogée sur le cas de Casanova Agamemnon, le plus ancien détenu de France. "Ce n’est pas moi qui prend ces décisions-là. C’est une décision de juge d’application des peines et ces décisions-là, elles sont strictement judiciaires", a-t-elle précisé, avant de se confier davantage : "Ce que je pense, c’est que l’incarcération n’est pas une fin en soi. C’est une réponse que la société a construite pour punir certains actes, mais cette réponse doit avoir un sens. Mon travail consiste à faire en sorte que, pratiquement, cette conception soit mise en œuvre, c’est-à-dire que l’incarcération soit pratiquement une exécution de peine avec un sens et une préparation à la sortie et la réinsertion. Il y a à se poser constamment la question du sens de la peine et je peux effectivement, à titre personnel, m’interroger sur le sens et la durée de la sanction"

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