49 % des jeunes ont réussi leur insertion

L'école de la 2e chance fait le bilan

  • Publié le 31 octobre 2014 à 12:53

Lancée en décembre 2010, l'école de la deuxième chance fait le bilan de son action ce vendredi 31 octobre 2014. Près de 4 ans après sa création, l'E2C a accueilli 1576 stagiaires. Pour une durée moyenne de formation de 5 mois, 49 % des jeunes ont réussi leur insertion professionnelle. Si ce taux de réussite est un peu moins bon qu'en métropole, Shanaz Bagot, la directrice de l'établissement se veut rassurante. "Il faut ne pas oublier que nous avons un contexte économique local qui est différent avec un taux de chômage des jeunes de 60 %. C'est encourageant, et je demande aux chefs d'entreprise de se donner le temps de venir travailler avec nos jeunes car ils en valent la peine", explique-t-elle.

Créée en 2010, labellisée par le réseau E2C France en 2011 et association régionale autonome depuis 2012, l'école de la 2e chance de La Réunion fait ce vendredi le bilan de ses avancées. "Nous avons atteint notre maturité en terme d'effectif accueilli, les quatre sites fonctionnent normalement avec chaque année sept groupes de 15 élèves qui entrent. Et quand ça glisse, nous sommes près de 700 stagiaires", explique Shanaz Bagot, la directrice de l'établissement.

Depuis 4 ans, l'école de la deuxième chance réunionnaise a accueilli 1576 stagiaires de formation professionnelle. Âgés de 18 à 25 ans, ces jeunes sans diplôme et hors du système scolaire, trouvent dans l'un des quatre sites de l'île une formation longue de 6 à 24 mois selon leur projet. "En venant chez nous, ils intègrent un modèle. Ils réapprennent le fonctionnement du monde économique afin de trouver un métier. Il y a beaucoup de stages en entreprise. A ce moment, soit ils trouvent une formation qualifiante, soit ils signent un contrat en CDD ou en CDI", décrit Shanaz Bagot.

Au total, 49 % des jeunes passés par l'E2C de La Réunion ont trouvé un emploi ou une formation. Si ce résultat est en dessous de la moyenne nationale, la directrice de l'établissement estime que c'est encourageant vu le contexte social de l'île : "sans vouloir faire de l'auto-satisfaction, l'île de La Réunion s'en sort pas trop mal au niveau de l'école de la deuxième chance. Bien évidemment nous visons plus pour les années prochaines."

En visite à La Réunion ce vendredi, Alexandre Schajer, président du réseau des écoles de la deuxième chance, a renouvelle le label de la structure réunionnaise. Un signe de confiance qui a de quoi motiver Shanaz Bagot pour le futur de son école : "il faut viser l'excellence. Je suis une grande rêveuse et j'essaie d'inculquer ce rêve avec les autres et surtout avec les jeunes. Il faut qu'ils aient du rêve chaque jour et qu'il devienne réalité. C'est-à-dire s'en sortir et apprendre."

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