"L'intérêt des salariés est sacrifié sur l'autel du profit"

Solidaires s'élève contre le travail le dimanche et le 20 décembre

  • Publié le 13 novembre 2014 à 12:11

En résonnance à un mouvement national lancé par l'intersyndicale du commerce parisien pour ce vendredi 14 novembre 2013, l'union syndicale Solidaires-Réunion a tenu une conférence de presse ce jeudi 13 novembre pour s'ériger contre "l'extension des heures d'ouverture le dimanche et la nuit", a expliqué le délégué régional Pascal Valiamin. L'occasion également de dénoncer l'ouverture des boutiques Orange prévue le 20 décembre.

"Il y a un projet de loi du ministre de l’Economie Emmanuel Macron qui est assez dramatique pour les salariés, qui va acter la libéralisation des heures d’ouverture le dimanche toute la journée, à l’initiative du Medef, et surtout le travail de nuit", explique Pascal Valiamin.

"Le Medef et le gouvernement profitent d’une stagnation du pouvoir d’achat, d’une baisse des salaires, pour demander aux jeunes, aux femmes qui travaillent beaucoup à temps partiel d’augmenter légèrement leurs revenus, mais ce n’est pas énorme", poursuit-il. Et de détailler : "Aujourd’hui il y a une convention collective dans la grande distribution par exemple, c’est 20 % le dimanche. Donc quand vous savez que le taux horaire du Smic est en dessous 10 euros, ça fait 2 euros par heure. On profite de la précarité des étudiants et du travail des femmes."

Pour Pascal Valiamin, cette extension des heures d’ouverture le dimanche touchera inévitablement La Réunion. "Avant, le travail le dimanche toute la journée obéissait à des règles très précises dans des grandes villes comme Paris, Lyon, Marseille. Avec ce projet de loi qui va passer en conseil des ministres à la mi-décembre, qui sera soumis au Parlement au mois de janvier, La Réunion pourrait être concernée comme n’importe quel autre département de métropole", souligne-t-il.

Pour le responsable syndical, il s’agissait également de protestait contre l’initiative d’Orange qui a prévu d’ouvrir ses boutiques les 20 décembre. "C’est plus qu’un jour férié, c’est symbolique. Alors qu’elles sont fermées par un usage d’entreprises depuis trois ans, les boutiques Orange vont être ouvertes le 20 décembre dans les centres commerciaux, mais également dans les boutiques du centre-ville. C’est totalement inadmissible", estime-t-il.

"On voit bien que malgré le dialogue social, l’intérêt des salariés est sacrifié sur l’autel du profit. Orange ne va pas perdre des parts de marché parce qu’ils seront fermés le 20 décembre, c’est une date symbolique qu’il faut respecter", conclut-il.

www.ipreunion.com

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1 Commentaires
ECHOUER
ECHOUER
9 ans

Encore les syndicats!!! Mais ce n'est pas possible!

On est en train de tuer le travail dans notre pays, en attendant les syndicalistes eux sont payés!!!