A moins d'un mois de la visite du premier ministre Manuel Valls à La Réunion, Nou Lé Kapab a organisé ce vendredi 15 mai 2015 une réunion d'information consacrée à la mutation des enseignants. Réunie à Saint-Gilles les Bains, l'association regrette le manque de transparence sur les postes disponibles à La Réunion. (photo D.R.)
Wendy Lebon, la porte-parole du collectif des professeurs, a dénoncé l'absence d'aide et la complexité des démarches à faire qui ne prennent pas en compte les situations familiales. La jeune femme a notamment pointé du doigt les mutations des Réunionnais vers Paris, Créteil ou Versailles. Des académies "où personne ne veut aller", notamment par rapport au coût de la vie sur place. D'après l'enseignante, 12 % des postes libres dans les lycées professionnels de l'île sont occupés par des contractuels, qui sont moins chers à recruter.
Gilles Leperlier, président de Nou Lé Kapab, estime qu'il ne faut "ni avoir peur, ni se soumettre à un système injuste", ajoutant qu'il "est bien que les élus parlent de ce dossier, mais se serait mieux qu'ils agissent." Pour le représentant de l'association, rien n'a bougé malgré la publication du rapport de Patrick Lebreton et la visite de François Hollande en août dernier. "On continue de manipuler les enseignants et les jeunes mais on oublie qu'ils ne sont ni des chiffres, ni des matricules, qu'il y a un enjeu humain", regrette-t-il.
Nou Lé Kapab demande une transparence sur les chiffres, notamment le nombre de postes vacants par discipline, le nombre d'enseignants entrants dans l'académie et ceux affectés dans des académies métropolitaines. Le collectif réclame de faire la lumière sur les procédures d'affectation et sur les critères de révision d'affectation. Un accompagnement des personnes mutées et une aide d'urgence aux enseignants en difficulté lors de leur installation sont également revendiqués.
A l'approche de la venue de Manuel Valls, Nou Lé Kapab compte à l'avenir rencontrer le recteur, demander une audience avec le député Patrick Lebreton et faire signer une plate-forme de revendication par les élus. A noter que lors de cette assemblée publique à laquelle tous les parlementaires étaient conviés, seul Paul Vergès a répondu présent. Jean-Claude Fruteau s'est excusé, Ericka Bareigts a envoyé un courrier, les autres n'ont pas donné suite.
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Et ben le jour où Leperlier réussira un concours, la neige tombera au mois de décembre sur la rivière des Galets.