Plus de 50 % de participation pour les syndicats, 28,7 % selon le rectorat

Réforme des collèges : forte mobilisation pour les uns, grève inutile pour les autres

  • Publié le 19 mai 2015 à 17:05

Suite à la manifestation des enseignants contre la réforme des collèges, la CGTR Educ'Action s'est félicitée ce mardi 19 mai 2015 de "la très forte participation des personnels de l'éducation nationale [...] malgré la difficulté de mobiliser le lendemain d'une rentrée". De son côté, le SGEN-CFDT a rappelé que tous les syndicats n'ont pas appelé à la grève.

Selon l’intersyndicale mobilisée ce mardi matin (CGTR Educ'Action, SAIPER PAS 974, FNEC FP-FO, SNALC ,SUD Education, FSU), plus de 50% de  personnels ont fait grève ce mardi,  avec des taux de grévistes allant jusqu’à  entre 80% et 100 % dans certains collèges. De son côté, l'académie de La Réunion avance un taux de participation de 28,7 % dans les collèges.

Preuve du "profond mécontentement face à une reforme menée sans la moindre concertation et qui s'avère dangereuse pour nos élèves et pour le service public d’éducation", note la CGTR Educ'Action. Reconnaissant qu’il "y a fort longtemps qu'on n'avait pas assisté à une mobilisation d'une telle ampleur", l’intersyndicale assure que "l'autorité académique concède, de manière confidentielle, que la mobilisation était là."

De son côté, la CGTR Educ'Action a regretté "l’attitude irrespectueuse du recteur d’académie qui a traité la délégation intersyndicale avec un mépris et une suffisance inacceptables pour un représentant de l’Etat qui a en charge pourtant de veiller à l’établissement d’un dialogue social de qualité".

Patrick Corre, secrétaire général de la Fédération éducation de la CGTR, a déploré le langage du recteur, Thierry Terret : "ce n’est pas en insultant les représentants  syndicaux notamment d’irresponsables, que l’on répond à la colère et aux inquiétudes  des personnels ". le syndicaliste a rappelé que " les meilleures réformes sont les réformes partagées et non pas les réformes imposées."

Le syndicat a annoncé rester mobilisé pour "l’abandon de cette réforme des collèges". Un abandon qui n’est pas du goût du SGEN-CFDT, qui a indiqué lors d’une conférence de presse ce mardi que "l’intersyndicale de l’éducation n’est pas unie comme jamais."

Didier Hoarau, secrétaire général adjoint SGEN-CFDT et Eric Dijoux, responsable second degré SE-UNSA ont affirmé que le projet de loi n’allait pas "aussi loin que celle que défendent le SGEN-CFDT et le SE-UNSA". Mais face aux enjeux ils ne veulent pas "refuser toute évolution du système éducatif et réclamer le retour à l’Ecole de la IIIe République comme le font le SNALC, le SNES."

Le syndicat SGEN-CFDT exige du gouvernement du temps pour la formation des enseignants durant l’année scolaire 2015-16 ainsi que des "textes garantissant des prises de décisions réellement démocratiques au sein du conseil pédagogique et du conseil d’administration des établissements".

www.ipreunion.com

guest
0 Commentaires