A l'approche de la campagne sucrière

Les planteurs de l'ouest à la recherche de fonds

  • Publié le 20 mai 2015 à 16:42

Réunis ce mercredi 20 mai 2015 à la balance des Tamarins, les planteurs de l'ouest souhaitent alerter les autorités sur leur situation à quelques semaines de la reprise de la campagne sucrière. "En 2014, nous avons perdu 66 000 tonnes de cannes qui représentent plus de 5 millions d'euros. C'est une perte de 10 000 à 30 000 euros par exploitation en moyenne", souligne Clarel Coindin-Virama, 3e vice-président de la chambre d'agriculture.

Les 700 agriculteurs de l'ouest de l'île avaient déjà demandé une aide à l'Etat pour pouvoir payer l'eau et l'engrais. Mais aucune subvention n'est arrivée à ce jour. "L'Etat nous dit qu'ils ont déjà aidé plusieurs années consécutives sur la sécheresse, notamment dans le sud. Donc ils ne peuvent pas nous aider cette année", regrette le membre de la chambre verte.

Les planteurs, qui assurent avoir perdu 40 % de leur chiffre d'affaires, estiment qu'ils ne sont plus en mesure de travailler. "La campagne 2015 est en péril. Malgré une bonne saison des pluies, nous n'avons pas pu mettre convenablement l'engrais et désherber comme il faut. Aujourd'hui, nous n'avons pas de trésorerie pour recommencer", regrette Clarel Coindin-Virama.

Alors que la CGPER appelle à des mesures exceptionnelles, la Chambre d'agriculture a décidé d'écrire au conseil départemental et à la DAAF (Direction de l'alimentation de l'agriculture et de la forêt) pour avoir des aides, notamment afin de réduire la facture d'eau de moitié. Les planteurs ont également demandé s'il était possible de percevoir le RSA jusqu'à la fin de l'année.

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