Manifestation devant l'agence régionale de santé

Santé : les professionnels disent non à l'austérité

  • Publié le 25 juin 2015 à 14:00

Les professionnels de la santé manifestent ce jeudi 25 juin 2015 devant le siège de l'agence régionale de santé à Saint-Denis pour interpeller le gouvernement sur leur situation. Les revendications portent notamment sur le manque de moyens financiers et humains dans les établissements de l'île. Une délégation a été reçue par l'ARS. (photo RTL Réunion/Elodie Georges)

Une centaine de personnes s'est réunie ce jeudi à Saint-Denis devant le siège de l'ARS à l'appel de Solidaires, de de Sud Santé Sociaux, de la CFTC et de FO. Tous les syndicats sont réunis pour "dire non à la politique d'austérité du gouvernement."

"Avec le regroupement des hôpitaux sur le territoire, ce sera malheureusement l'établissement pivot qui va décider des plans de formation pour les autres. C'est un risque grave pour le personnel. Ce sera difficile au niveau du territoire de décider pour les petits établissements", regrette Nelson Técher, secrétaire du groupement départemental de la branche santé pour Force ouvrière, interrogé par RTL Réunion.

Le manque de personnel dans les hôpitaux et le manque de moyens des établissements sont notamment pointés du doigt. "On réclame des moyens financiers car la tarification en activité n'est pas adaptée aux hôpitaux publics. Le gouvernement fait des lois, mais il peut aussi les modifier", demande le représentant syndical.

Plus concrètement, les salariés du GHER (Groupe hospitalier Est Réunion) demandent un paiement des heures supplémentaires. Marie-Louise, sage-femme à Saint-Benoît, témoigne au micro de RTL Réunion : "avec le déménagement jusqu'au Pôle sanitaire Est, nous avons fait énormément d'heures. Nous essayons de nous les faire rembourser par l'administration, mais ils ne veulent ni les payer, ni les donner en récupération."

D'après la salariée, le service maternité de l'établissement cumule presque 11 000 heures supplémentaires au total. "Actuellement j'en suis à 299 heures en marge et je sais que l'établissement n'est pas prêt à les payer. Je ne suis pas celle qui est le plus à plaindre, certaines ont atteint le record de 500 heures en marge", ajoute la professionnelle.

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