Première mondiale pour la star-up réunionnaise Click'Research

Un long métrage en 360 degrés pour nager dans l'océan en réalité virtuelle

  • Publié le 1 juillet 2015 à 07:54

Ce mardi matin 30 juin 2015 avait lieu à la Technopole (Saint-Denis) la première démonstration de réalité virtuelle. Cette technique consiste à s'immerger dans un monde préalablement filmé. Fabrice Schnoller, fondateur de la start-up Click'R, ingénieur, réalisateur et scientifique, veut développer cette technologie pour le grand public et rendre ses lettres de noblesse à son domaine de prédilection: l'éco-système.

La technologie de la réalité virtuelle connait un grand boom, notamment aux Etats-Unis, où cette technique a été largement reprise pour les jeux vidéos. Mais voilà, le développement se veut difficile, seuls quelques géants comme Google ou GoPro détiennent la majorité du marché.

Fabrice Schnoller et son équipe sont les seuls à avoir produit un long métrage en 360 degrés. Il s’agit d’un match de foot, où l’on peut voir, à l’aide des lunettes Oculus (entreprise créatrice), l’ensemble du stade, des gradins aux vestiaire avec un simple mouvement du visage. La vidéo, réalisée avec 7 caméras disposées à plusieurs endroits du terrain, a créé le buzz avec 50 000 vues sur Youtube. Google ne tarde pas à s’en apercevoir. " Même si en dehors de la Silicon Valley pour eux (Google - ndlr) rien n’existe, ils nous ont contacté assez rapidement " avoue le réalisateur. En parallèle, l’IRT est un des clients de l’entreprise.

La start up est avant-gardiste, et continue d’affiner le travail commencé depuis 2010. Elle collabore avec Kolor (entreprise grenobloise rachetée récemment par GoPro) pour créer la première caméra étanche capable de filmer sur 360 degrés. Amoureux des cétacés, Fabrice Schnoller décide donc d’allier passion et technologie pour créer un documentaire entièrement tourné en réalité virtuelle. Les principales difficultés techniques comme l’absence de hors champs - puisqu'elle filme à 360 degrés -, ne facilite pas la tâche, il faut aussi créer les logiciels permettant le montage et la lecture des scènes filmées.

L’entreprise travaille également (et il sont les premiers dans ce domaine) sur la technique d’acoustique immersive, qui consiste à faire passer le son par l’image, à le matérialiser. " C’est un domaine en plein boom, réellement créateur d’emplois. " ajoute l’entrepreneur.

Après avoir fait escale à 300 km du cercle polaire Norvégien, en Guadeloupe et dans le bassin méditerranéen pour filmer orques et dauphins, la dernière étape du tournage se fera ici, à La Réunion, car le chef d’entreprise le reconnaît " nous avons un terrain d’application extraordinaire. "

Le but, essentiellement ludique, de ce documentaire sera de créer un réel contact émotionnel entre l’animal et le spectateur, de manière à ce qu’il ait l’impression de communiquer avec le cétacé, visuellement et phoniquement. A long terme, il y a un espoir de favoriser la diversité, en permettant à un citadin par exemple de nager avec les dauphins. Mais ce que Fabrice Schnoller a répété, c’est qu’il veut raconter une histoire, autour de l’éco-système des  océans, où l’homme aurait réussi à réinventer sa vision et donc sa relation, avec l’animal.

www.ipreunion.com

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