Une étude de l'Insee présentée le 23 novembre 2015 à Mamoudzou, révèle une croissance en baisse par rapport à 2011 (8,7%), elle est de 7% pour l'année 2012. Bien qu'elle constitue une croissance importante, elle grimpe plus lentement que par le passé. La consommation des ménages représente la part la plus importante du PIB, suivie de l'investissement. La part des sociétés augmente, mais reste faible dans la totalité des richesses. Quant au pouvoir d'achat des Mahorais, il reste stable par rapport à 2011.
Le produit intérieur brut s’établit donc à 1,7 milliards d’euros pour l’année 2012, soit une augmentation de 108 millions d’euros sur un an. Le PIB par habitant augmente, passant de 7630 euros en 2011 à 7940 euros en 2012 soit 4% en plus. Ce résultat reste tout de même 4 fois plus faible qu’en France ou dans les autres DOM.
La consommation des ménages reste la principale source de croissance: 881 millions d’euros sont consommés par les ménages mahorais localement, soit 7,6% en plus par rapport à 2011. C’est beaucoup moins qu’à La Réunion (51% contre 66% dans notre département) ou qu’en métropole (54%).
Par ailleurs, le pouvoir d’achat augmente de 0,5% entre 2011 et 2012, alors qu’il réduit de 1,3% en France. Le revenu disponible brut - revenu à disposition des ménages pour consommer et épargner - augmente de 100 euros et d’établit à 5600 euros.
Les sociétés non financières et les administrations publiques contribuent à l’essentiel de l’augmentation de ces investissements, qui constituent un montant de 43 millions d’euros pour l’année 2012.
La balance entre l’importation et l’exportation n’est pas stable. Les dépenses des touristes à Mayotte étant considérées comme des exportations, c’est 466 millions d’euros en moins en raison de la réduction des dépenses des touristes en visite sur l’île. Pour 1 euro exporté, Mayotte importe 23 euros en 2012.
Les prestations sociales augmentent de 8%, c’est beaucoup moins qu’en France (34%) ou qu’à La Réunion (29%).
Enfin, le secteur privé ne pèse pas lourd dans l’économie mahoraise: c’est 21% de l’économie contre 32% à la Réunion et 51% en France. Les dépenses des administrations publiques représentent par ailleurs près de 60 % de la richesse totale.
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