Lutte contre le gaspillage alimentaire - Des "doggy bags" à disposition des clients

Restaurants - "Ala in barkèt pou amèn lo res out kaz"

  • Publié le 7 janvier 2016 à 05:00

Depuis le 1er janvier 2016, une loi recommande vivement aux restaurateurs d'encourager le "doggy bag", afin de limiter le gaspillage alimentaire. Cette mesure est due à la mise en application du dernier seuil de la loi sur les biodéchets, votée en 2011. La loi a pour but d'améliorer l'impact sur l'environnement. Philippe Doki-Thonon, le président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH) à La Réunion précise que cela passe également par les économies d'énergie, de l'eau ainsi que la gestion des déchets. Interview au micro de RTL Réunion

• A travers cette loi, il est recommandé aux restaurateurs de permettre à leurs clients de repartir avec les retesde leur repas pour limiter le gâchis, mais ce n’est pas obligatoire...

- C’est un conseil que nous donnons. Nous avons travaillé sur un guide intitulé "Lutter contre le gaspillage dans nos restaurants - Bonnes pratiques de chefs". C’est une initiative de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH) national pour participer à la préservation de l’environnement. L’idée, c'est de dire "c’est bien que vous puissiez mettre à disposition des "doggy bags" pour que les gens puissent emporter ce qu’ils n’ont pas consommé". Cela dépend du type de restauration, ce n'est pas forcément adapté à tous les restaurantst.

Ici à La Réunion ça se fait déjà dans les restaurants qui servent de la cuisine chinoise, créole et même métropolitaine. Dans une pizzeria on demande souvent au restaurateur si on peut emporter les restes et c'est rare qu’il refuse.

• Quand est-il du risque d’intoxication alimentaire si la nourriture n'est pas bien conservée?

- Du moment que le client l’emporte, la responsabilité du restaurateur est dégagée. Nous sommes responsables au sein meme de notre entreprise où nous servons à manger. Ce qui parait logique. Si le client mange à midi, ramène son repas chez lui et il se trouve dans un embouteillage où il fait 35 degrés dans la voiture, il est certain qu’il y a des risques d’intoxication. Avant d’établir ce guide, notre syndicat national a pris toutes les précautions, surtout pour qu’il n’y ait pas d’accident.

• Les restaurateurs vont devoir fournir des contenants, cela représente quand même un coût. Est ce qu’il y a un risque pour le client que ça soit répercuté sur le prix?

- Il y a cette culture du take away (à emporter - ndlr)qui est très importante à La Réunion, il y a des fournisseurs. Après, cela dépend de la volonté du restaurateur. Est-ce qu’il rend un service supplémentaire? Parfois je prends un repas à emporter, ça m’est arrivé qu’on me fasse payer la barquette. Mais cela ne représente pas forcément de coût supplémentaire à proprement parler pour le restaurateur. Tout dépend de la façon dont il va négocier aussi avec son fournisseur.

• Cette loi préconise aussi d’autres choses, notamment en ce qui concerne la consommation d’electricité, d’eau... De quoi s’agit il exactement?

Oui, cela concerne la gestion d’un restaurant de manière à améliorer l’impact sur l’environnement. Cela passe évidemment à travers les économies de l’énergie, que ce soit sur le gaz, sur l’électricité avec des ampoules à basse consommation, que ce soit sur la gestion de l’eau, et la gestion des déchets.

Pour l’instant on fait, comme tout le monde, du tri sélectif (verre, bouteille, alimentaire...). Le gros problème que nous avons dans la gestion des déchets organiques, c’est la transformation. Dans le guide, il y a des idées destinées aux restaurateurs qui peuvent le faire, de manière à gérer leurs déchets. Le guide permet d’encourager les gens à faire des efforts.

www.ipreunion.com

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