Berlin prend des mesures drastiques à partir du 1er mai

Les municipalités contre-attaquent pour limiter la location sur Airbnb

  • Publié le 26 avril 2016 à 15:30

Le service de location en ligne de logement entre particuliers, présent dans plus de 190 pays, est dans le collimateur des autorités allemandes. A partir du 1er mai, il faudra une autorisation préalable délivrée par la mairie de Berlin pour pouvoir louer son logement sur la plateforme en ligne. Faute de quoi, les loueurs s'exposeront à une amende pouvant aller jusqu'à 100 000 euros. A La Réunion, 1 806 annonces de location sont en ligne, mais dans une ville comme Berlin, 16 000 logements sont loués sur la plateforme.

"On compte 1,6 fois plus d’annonces que l’année passée à la même période, chiffre la plateforme. Les voyageurs ont quant à eux été 3,1 fois plus nombreux à visiter la zone via Airbnb. En ce qui concerne les Réunionnais, ils ont été, pour leur part, 1,7 fois plus nombreux à utiliser Airbnb pour leurs déplacements".

Si à La Réunion, la location entre particuliers via la plateforme reste encore marginale, dans les villes très touristiques, les propriétaires sont parfois tentés de louer leur logement pour des courtes durées à des touristes via la plateforme, plutôt qu'à des résidents qui y vivraient à l'année. Résultats, Airbnb est régulièrement accusée de contribuer à faire flamber les prix dans les centre-ville, et d'être à l'origine d'une pénurie de locations à prix abordables pour les locaux.

A partir du 1er mai, seule la location d'une pièce dans un logement habité restera possible. Quant aux autorisations requises pour louer un appartement entier, les maires d'arrondissement ont promis d'être inflexibles, selon Le Parisien. D'après le quotidien allemand Der Taggespiegel, les demandes seraient refusées dans 95% des cas.

De son côté, Airbnb devra fournir les coordonnées des loueurs afin que ces derniers soient contraints de s'acquitter d'une taxe. Difficile, du reste, de contrôler un parc aussi important. La ville de Berlin a donc décidé d'encourager la délation, via un formulaire en ligne à remplir par les voisins excédés de voir défiler des touristes dans leur immeuble.

A Paris, Airbnb collecte depuis octobre 2015 la taxe de séjour reversée à la ville (pour un montant de 4,6 millions d'euros en 2015). Mais la maire de la capitale veut aller plus loin. Anne Hidalgo souhaite généraliser la perception de la taxe de séjour à toutes les plateformes de location en ligne et soumettre ces locations à une autorisation préalable, comme à Berlin.

www.ipreunion.com avec AFP

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