Lutte contre le gaspillage alimentaire en restauration scolaire

Moins de déchets dans les assiettes des écoliers : pas de recette miracle, mais des actions ciblées

  • Publié le 1 juillet 2016 à 05:00

Ce jeudi 30 juin 2016, l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) a présenté le bilan et le renouvellement de son projet de lutte contre le gaspillage alimentaire en milieu scolaire. Un appel à candidatures a été lancé pour inviter les prestataires à accompagner les écoles pilotes dans ces actions de réduction. De 34 %, la moyenne du pourcentage de pertes sur les communes participantes est passée à 25 % en deux ans.

Changer la distribution du pain ou proposer des plateaux compartimentés : les actions sont diverses mais l’objectif est le même. La lutte contre le gaspillage alimentaire en milieu scolaire est un projet soutenu par l’Ademe, la Daaf ainsi que différents prestataires. Les écoles pilotes sont choisies dans les communes, et différents tests sont réalisés afin de parvenir à moins de déchets dans les assiettes des écoliers. Le processus est simple, comme l’explique Camille Lefranc, chargée de communication de l’Ademe. "Une première pesée est réalisée en début d’action, ce qui nous permet de déterminer les bêtes noires de chaque école au niveau de la restauration. Il y en a certains qui vont gaspiller plus de pain, et d’autres plus de produits laitiers." Des actions sont ensuite mises en place, et une seconde pesée est réalisée à la fin de l’année scolaire.

Pour le pain, par exemple, une proposition a été retenue, celle de faire passer des morceaux de taille différente en fin de self plutôt qu’au début. Ce qui permet à l’enfant de "choisir celui qui conviendra le mieux à son appétit".

Au terme de deux éditions, le projet a compté dix communes participantes. Pour la première, elles se situaient plutôt dans l’ouest tandis que pour la deuxième, l’Entre-Deux, Saint-Denis, Sainte-Suzanne, Saint-André et Saint-Benoît se sont lancées dans l’aventure. Camille Lefranc se félicite d’une "belle réussite" et "d’actions efficaces" : selon un premier bilan, le pourcentage de perte était initialement de 34 %. Après mise en place des actions, il a été réduit et se chiffre désormais à 25 %.

Laurent Houllier, responsable du pôle exploitation à la direction restauration scolaire s’est chargé de la mise en place du dispositif sur le chef-lieu. "Il s’agit avant tout de s’inquiéter si notre prestation est de qualité avant de jouer sur les quantités commandées et produites" rappelle le responsable. A Saint-Denis, cinq sites pilotes devraient participer à l’opération à partir de septembre.

Autre commune, autre type d’action : du côté de la Possession, c’est un programme informatique qui a été mis en place pour respecter les grammages. Temps de cuisson, présentations différentes… La lutte contre le gaspillage alimentaire a pris plusieurs formes selon les restaurants scolaires. Des ateliers d’éveil sensoriel et de goût étaient aussi mis en place pour compléter la démarche.

Cette réduction des déchets influence aussi le prix du repas : pour quatre communes ayant participé à la dernière édition, le tarif est passé en moyenne de 41 centimes à 18 centimes. Un avantage non négligeable et une preuve que l’économique passe aussi par l'écologique.

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