Une petite centaine de manifestants s'est rassemblée ce mardi 5 juillet 2016, en réponse à l'appel à la grève lancé par l'Intersyndicale (FO-CGTR-FSU-UNEF-Solidaires). Pour cette douzième journée de grève, qui tombe le jour des résultats du bac et en période de vacances, la mobilisation semble marquer le pas. La date est pourtant importante pour les contestataires puisque c'est ce mardi que le texte de loi est examiné par l'Assemblée Nationale pour la seconde fois.
A 10 heures le rassemblement commençait devant la préfecture. La CGTR première sur les lieux, installe son camion DJ, ses enceintes et en avant la musique ! L’hymne du jour, passé en boucle et chanté à tue-tête, semble être à propos “On lâche rien” de HK et Les Saltimbanks.
Au début du rassemblement, la menace de l'utilisation du 49.3 par le Premier ministre planait encore (depuis elle est devenue réalité). Les manifestants présents sont partagés entre la détermination et le désespoir de voir le mouvement faiblir en ce début de vacances.
De son côté, Eric Marguerite dirigeant de FO n’est pas dupe. Pas de manifestation prévue pendant les vacances scolaires mais le mouvement devrait reprendre de plus belle à la rentrée. Pour lui, la seule solution c’est le dialogue social.
Malgré la petite centaine de personnes présentes, Eric Marguerite ne perd pas espoir. 49.3 ou pas la contestation ne cédera pas selon le représentant syndical.
A 11 heures les différents responsables syndicaux prennent le micro. “On a raison d’être présent” scande Solidaires. Pour le FSU le contexte est parfait pour parler loi travail. A l’heure où les jeunes découvraient les résultats de leur examen, Marie-Hélène Dor déclare “comment les jeunes peuvent se projeter dans l’avenir ? Peut-être que tu auras un bon métier mais t’auras un contrat de merde”. Trois agents de police sont postés devant le portail de la préfecture, deux autres régulent la circulation au niveau du Barachois. Pas de blocage ni de défilé, Yvan Hoareau de la CGTR l’explique par le faible nombre de manifestants.
A 11 heures et demi les discours sont finis. Place à la danse ! De petits mouvements timides au début, mais très vite les militants se laissent entraîner par l’hymne de la journée. Et puis avant midi chacun a repris son petit bonhomme de chemin. Même si, selon le front syndical, la mobilisation continuera sous d’autres formes pendant les vacances ; le rendez-vous anti loi travail est pris pour la rentrée.
Morgane Tomas pour www.ipreunion.com