Baccalauréat 2016

#Humour - Record de réussite et perles de haut niveau

  • Publié le 16 juillet 2016 à 02:06

Cela est presque coutumier. Sujet de bac.fr. publie encore cette année quelques pépites des copies corrigées pour l'examen du bac 2016. Si le taux de réussite atteint le record (88,5% au niveau national), les idées des lycéens développées dans leur copie dépassent elles-aussi le niveau communément pratiqué. Parfois pertinentes, ces perles ont fait beaucoup rire les correcteurs, et de ce fait, les lecteurs. Cependant, la communication du contenu des copies étant officiellement interdite, le site rappelle qu'il n'est pas possible de vérifier si les perles envoyées proviennent bien de vrais correcteurs, même si plusieurs preuves prouvent tout de même la véracité de la prose lycéenne. Best-of.

"Pourquoi avons-nous intérêt à étudier l’histoire ?", tel était le sujet proposé aux candidats du bac ES pour la traditionnelle épreuve de philosophie. Et on peut dire qu'il a inspiré, peut-être un peu trop, un certain étudiant. "L'histoire est très importante pour les peuples"…  Oui, mais encore ? Eh bien elle permettrait aussi "de se connaître soi-même ainsi que nos ancêtres. Et nos ancêtres, c'est comme nous, mais avant. En plus vieux, mais en fait déjà morts et pleins de sagesse"…  (???) Bien que le correcteur soit totalement passé à côté de la note philosophique palpable du développement, ce dernier a quand même dû bien rigoler.

En parlant d'histoire, le Général de Gaulle était l'homme politique sur lequel les élèves ont particulièrement aimé écrire. Il serait en effet arrivé à rejoindre Londres en 1940 grâce à ses "oreilles aiguisées" selon un candidat. A l'instar de plusieurs réfugiés de Poudlard, cet attribut physique aurait donc permis à de Gaulle de "s'enfuir à Londres avant l'arrivée d'Hitler en France". On ne mesure peut-être pas assez l'influence du cinéma et de la littérature populaire sur une génération. 

Comme dans toute fiction, la réalité spatio-temporelle se veut parfois modifié, pour le bon déroulé de l'histoire. C'est ainsi que "Le Général de Gaulle a refusé d'être président depuis la France. Il a préféré faire le coup politique de la chaise vide, en allant à Londres durant la guerre". Heureusement que cela n'est pas devenue une manie chez les hommes politiques de la Vème République.

Et puis, il y a un petit côté "Retour vers le futur" chez un autre candidat, pour lui, "Lorsque Internet est apparu, tout le monde voulait y avoir accès, donc Charles de Gaulle avait encore une chance d'accéder au pouvoir"… Nom de Zeus!

L'histoire est évidement un gros morceau du bac, mais pas aussi gros que l'épreuve de philosophie et de ce fait, ses raisonnements parfois invraisemblables. Le désir (vaste question) était cette année au centre de tout. "Savons-nous toujours ce que nous désirons ?" La question, dont la bonne réponse n'existe qu'en un plan composé d'une thèse, d'une anti-thèse et d'une synthèse, inspire aussi les élèves intéressés par l'actualité : "Le mouvement Nuit debout est incompréhensible. Ces gens désirent quoi, exactement ? Personne ne le sait et cela n'est qu'un exemple parmi tant d'autres que nos désirs sont flous". Il est fort possible que la note du correcteur eut été elle aussi, légèrement floue.

Pour un autre étudiant, visiblement connecté, sa notion de désir se résumera ainsi : "tant qu'Apple continuera à produire des iPhones, le désir restera illimité". Oui, comme le débit… Steeve Jobs aurait certainement été très fier d'être cité dans un examen de l'Education nationale.

Enfin, dans désir il y a le désir "sexuel" sous-jacent, le désir inavoué pour une personne, un physique, un esprit. Une candidate assure qu'"il serait facile d'admettre que le désir est illimité lorsqu'une fille regarde un film avec l'acteur Ryan Gosling". Le message est passé.

Toujours dans un élan teinté d'actualité, l'Euro-2016 faisait partie intégrante des révisions, mais aussi des épreuves du bac. Sur les institutions européennes, on pouvait notamment corriger, si l'on était professeur d'histoire, une notion sportive du Brexit : "si le Royaume-Uni vote "oui" au Brexit, ce sera positif pour la France. Cela fera une équipe en moins pour l'Euro 2016" estime un candidat, qui a peut-être un peu trop révisé son épreuve… Devant sa télé.
 

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