Dimitri Payet, Kaf Malbar, Elie Sémoun, Kanye West

Ces célébrités qui ne sont mortes (que) sur les réseaux sociaux

  • Publié le 3 août 2016 à 05:00

Dimanche 31 juillet, le sang de certains Réunionnais n'a fait qu'un tour en découvrant l'un des sujets les plus tweetés de la soirée : la mort de Dimitri Payet. Il ne suffisait que d'un ou deux clics pour se rendre compte qu'il s'agissait d'une mauvaise blague. Le hashtag #ripdimitripayet est en fait l'oeuvre de @usernameforwat, un utilisateur de Twitter connu pour lancer des rumeurs plus grosses les unes que les autres. Le joueur de l'équipe de France, actuellement en vacances à La Réunion, n'est pas le premier à avoir virtuellement passé l'arme à gauche. Bourdes ou mauvaises plaisanteries, petit tour des personnalités bien vivantes dont le décès a été annoncé sur la Toile.

Twitter est un magnifique outil pour relayer de l'information, de la vraie...mais aussi des rumeurs. Le fait que le hashtag #ripDimitriPayet se soient hissé parmi les plus tweetés dimanche soir en était encore l'illustration. Ce jour-là, c'est ce message qui a lancé la machine à tweeter :

Pour ceux qui en doutaient encore, Dimitri Payet va bien. Pour s'en assurer, il suffit de suivre les étapes de ses vacances réunionnaises, pendant lesquelles il finalise plusieurs partenariat, comme c'était le cas lundi 1 er août avec Air Austral. Rapidement, les internautes ont rapidement repéré qu'il s'agissait d'une fausse annonce, et ce sont d'ailleurs, comme souvent, les tweets criant à la mauvaise blague qui ont contribué à populariser le hashtag.

Les réseaux sociaux, habitués des fausses annonces de décès

Le même procédé avait été utilisé pour annoncer la mort d'Omar Sy, de Stromae, de Kanye West ou encore d'Elie Semoun, qui avait d'ailleurs répondu, évidemment, avec humour.

 

Les stars locales n'échappent pas au phénomène. En mars 2015,  un site spécialisé dans les "news humoristiques" a diffusé une fausse information annonçant le décès de l'artiste Kaf Malbar. Il n'a suffit que de quelques heures pour que la rumeur soit partagée des milliers de fois sur les réseaux sociaux jusqu'à atteindre les ondes de Radio Freedom.

La plupart du temps, la motivation principale de ces "trolls", c'est de voir leur hashtag arriver en "TT", c'est-à-dire qu'il figure parmi les plus discutés sur le réseau social aux 140 caractères. "C'est bien celui qui lance la rumeur qui va recevoir tous les retours, il y a donc quelque chose de très narcissisant et de très valorisant. On a le sentiment d'être important et d'être écouté au moins une fois dans sa vie. Il peut y avoir une poussée mégalomaniaque qui va de pair avec les retweet et le fait que finalement, on parle de vous, analysait Vanessa Lalo, psychologue, interrogée par le Huffington Post.

Des bourdes dans les médias

Mais parfois, les fausses annonces ne sont pas des blagues, mais bel et bien des bourdes, faites par des journalistes.  Ainsi, la BBC World a annoncé la mort de la Reine Elizabeth II, et a été relayé par Bild et CNN avant que la rumeur soit démentie par Buckingham Palace. En France, l’AFP a annoncé la mort de l’industriel Martin Bouygues. Une information rapidement relayée par la totalité des médias français avant d’être démentie. Deux membres de l’équipe de l'AFP avaient d'ailleurs démissionné.

www.ipreunion.com

 

 

 

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