Un virus menace les productions du Brésil et de Floride : le prix du jus d'orange risque de flamber

La filière orange voit rouge à cause du dragon jaune

  • Publié le 16 août 2016 à 06:00

Le jus d'orange va t-il devenir l'or jaune du petit déjeuner ? Faute à une très mauvaise production d'oranges au Brésil et en Floride, premiers importateurs mondiaux du petit fruit acidulé. Le virus du dragon jaune a envahi leurs récoltes, ce qui devrait amoindrir sévèrement les stocks de jus d'orange de la planète.

Portée par des insectes, la bactérie du dragon jaune provoque un ralentissement de la sève dans l’oranger, et ce jusqu’à la mort de l’arbre. Le virus menace actuellement la production d’orange au Brésil en Floride.

Il s’agit des deux premiers sites mondiaux de production de concentré de jus d’orange : l’impact direct sur l’Europe (qui se fournit principalement dans ces pays) risque de se traduire par une hausse significative du prix de la bouteille. Soit 10 à 15 centimes de plus.

Résultat, la production du petit fruit sucré n’a jamais été aussi ralentie que depuis les années 1990. Cette crise de l’orange risque de faire voir rouge les transformateurs français de jus.

A La Réunion, la production d’oranges n’est pas suffisante pour alimenter les rayons des jus d’orange. De l’ordre de 80 tonnes par an environ, elle se fait allègrement dépasser par les tangors et mandarines.

Et si le virus du dragon jaune est bien éloigné de nos côtes réunionnaises, Jean-Bernard Gonthier, président de la chambre d’agriculture invite à la prudence. "Les agrumes locaux peuvent être touchés ! En règle générale, il vaut mieux éviter de jeter les peaux d’oranges importées" recommande t-il. Avant de réitérer son propos à l’attention des voyageurs : "Il est interdit d’embarquer des végétaux dans sa valise.

Dernièrement, on a vu les dégâts avec la mouche de la cerise, où ce sont des personnes qui ont importé l’insecte." Le responsable incite à une prise de conscience de la part des Réunionnais afin d’éviter la propagation de toute bactérie dans les productions fruitières.

A noter qu’en France, un jus acheté sur deux est à l’orange. Le nectar sucré a donc toujours autant la cote ! Mais plutôt qu’une boisson concentrée en grande surface, il serait peut-être plus économique désormais de se tourner vers une bonne vieille orange pressée.

www.ipreunion.com

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