Ils sont convoqués le 22 décembre

Croisières et découvertes - Les 2 grévistes, assignés au tribunal de Grande Instance, obtiennent un renvoi

  • Publié le 8 décembre 2016 à 13:45

Ce jeudi 8 décembre 2016, deux salariés de la société Croisières et Découvertes, qui possède les bateaux "Grand Bleu" à Saint-Gilles, étaient assignés devant le tribunal de Grande Instance de Saint-Denis. Leur employeur estime que leur mouvement constitue un "abus du droit de grève". Les deux grévistes ont obtenu un renvoi au 22 décembre, le temps de préparer leur défense.

Les salariés de Croisières et Découvertes ont entamé un mouvement de grève le 15 octobre dernier, pour demander la revalorisation de leurs salaires au niveau du "salaire forfaitaire", qui est la base de calcul des cotisations par la Caisse de sécurité sociale des marins, soit un coût total annuel de 20 000 euros, ainsi qu'une augmentation de salaires pour le personnel sédentaire d’un montant de 200 euros nets, résume Clara Derfla, secrétaire générale de l'UR 974. Une revendication que leur employeur qualifie de "fantaisiste" au vu de la situation économique de l'entreprise.

Depuis l'échec des négociations à la direction du travail (DIECCTE) les 19 et 26 octobre dernier, c'est la guerre froide entre salariés et direction. La tension est même montée d'un cran, le 20 novembre dernier, après l'arrivée d'un capitaine, qui a fini par démissionner le 3 décembre. Selon les grévistes, ce recrutement constituait une violation du droit de grève. Le dirigeant de la société, Olivier Del Vechio, expliquait que l'entreprise était en "procédure de recrutement" depuis plusieurs mois déjà.

Assignés pour "abus du droit de grève"

Le conflit social a donc pris une nouvelle tournure avec l'assignation en justice des deux derniers grévistes de la société, ce jeudi 8 décembre, à la requête de leur employeur."Leur action constitue un abus du droit de grève, aussi j'attends du juge qu'il fasse cesser ce mouvement et que l'activité puisse reprendre normalement", plaidait Olivier Del Vechio.

Parmi les arguments mis en avant par la direction, il y a le fait que, depuis le 30 octobre, seules deux personnes sont en grève sur les 21 employés, et qu'au plus fort de la mobilisation,  les grévistes n'étaient que 5 sur 21 employés.

Bruno Jallet, délégué du personnel, en grève avance d'autres chiffres et d'autres explications: si deux marins sur huit sont toujours en grève, c'est parce que "les autres ayant du reprendre le travail pour des raisons économiques, mais ils sont complètement solidaires de notre mouvement, on se serre les coudes", précisait-il, fin novembre.

Les deux grévistes ont jusqu'au 22 décembre prochain pour préparer leur défense.
   

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