France

Rythmes de travail: 150 policiers en arrêt maladie dans l'Hérault et les Pyrénées-Orientales

  • Publié le 28 février 2017 à 19:49

Quelque 150 policiers, appartenant pour l'essentiel au service Police secours, étaient mardi en arrêt maladie pour "burn-out" dans l'Hérault et les Pyrénées-Orientales afin de protester contre leurs rythmes de travail, a-t-on appris de sources syndicales.

David Leyraud, responsable régional adjoint de l'Alliance police nationale pour l'Occitanie évoque "plus de 150 policiers" en arrêt maladie. Bruno Bartocetti, responsable sud de la France pour SGP Police-FO parle d'"environ 150". C'est le triple du chiffre annoncé mercredi dernier.

Parti du commissariat de Sète-Frontignan (Hérault) il y a une semaine, le mouvement de protestation touche également aujourd'hui trois autres villes de l'Hérault (Agde, Béziers et Montpellier) et Perpignan (Pyrénées-Orientales), selon les mêmes sources.

Il a un impact important sur le terrain car il affecte essentiellement des fonctionnaires de Police secours répondant au 17 et certains membres de la Brigade anticriminalité (BAC). Il y a trois semaines, quelque 150 policiers héraultais avaient saisi médecine du travail et psychologues, a également indiqué Bruno Bartocetti.

Ces policiers protestent contre le rejet par la direction centrale de la police nationale d'un aménagement d'horaires qui leur aurait permis d'avoir un week-end sur deux complètement libre contre un sur six actuellement. Ce projet préconisait un allongement des heures quotidiennes de travail.

Le préfet de l'Hérault Pierre Pouëssel a reçu lundi des représentants syndicaux des policiers, a-t-on appris auprès de la préfecture, qui n'a pas souhaité chiffrer le nombre de policiers participant à ce mouvement de protestation dans le département.

"Le préfet est tout à fait favorable à la mise en place de cette mesure", a indiqué à l'AFP la préfecture héraultaise à propos des rythmes de travail permettant aux policiers d'avoir un week-end sur deux. "Mais, pour le moment, on se heurte à des problèmes d'effectifs. Sans effectifs supplémentaires, ce n'est pas possible", a-t-on ajouté. Le préfet s'est engagé à réévaluer la situation en fonction des nouvelles affectations qui seront connues en juin et qui seront effectives en septembre, a-t-on précisé.

"Nous restons très dubitatifs quant aux annonces faites par Monsieur le préfet", a réagi Bruno Bartocetti. "Nous regrettons que le service public soit mis à mal en ce moment, mais ce n'est pas de la responsabilité des policiers mais bien des représentants de l'administration."

AFP

guest
0 Commentaires