Ça s'est passé un 8 mars

1977 : Officialisation par l'ONU de la Journée internationale des femmes 

  • Publié le 8 mars 2017 à 00:50

L'origine de la Journée de la femme, le 8 mars de chaque année, s'ancre dans les luttes ouvrières et les nombreuses manifestations de femmes réclamant le droit de vote, de meilleurs conditions de travail et l'égalité entre les sexes, qui agitèrent l'Europe, au début du XXe siècle. C'est donc un long processus qui a mené à l'officialisation de la "Journée internationale des femmes" par l'ONU en 1977. Malgré des années de combat, cette lutte ne semble pas être finie de si tôt...

La création d’une "Journée internationale des femmes" est proposée pour la première fois en 1910, par la journaliste allemande Clara Zetkin, lors de la conférence internationale socialiste réunie à Copenhague. Cette proposition a été approuvée à l’unanimité, s’inscrivant ainsi dans une perspective révolutionnaire et de changement.

Ce n’est qu’en 1917 que la date est enfin fixée avec la grève des ouvrières de Saint-Pétersbourg qui initia la Révolution russe et mena Lénine à décréter, en 1921, le 8 mars journée des femmes. La tradition de cette date démarre alors devenant mondiale à partir de 1945, à l’initiative de la Charte des Nations, premier instrument international à proclamer l’égalité de sexes en tant que droit fondamental de la personne humaine.

Réinvestie avec le regain féministe des années 70, la " Journée internationale des femmes " est officiellement reconnue par les Nations Unies, le 8 mars 1977, suivi par la France cinq ans plus tard. Cette date est devenue ainsi l’occasion de faire un bilan sur la situation des femmes. Les groupes et associations militantes préparent ainsi des manifestations pour fêter les victoires mais pour faire aussi entendre leurs revendications.

La Journée des femmes reste au cœur de l’actualité car tant que l’égalité entre les sexes ne sera pas atteinte, le 8 mars devra continuer à être célébré. "Il a fallu cent ans pour effacer les discriminations les plus criantes entre les hommes et les femmes, mais qu’attend-on pour abroger celles qui restent" conclut  Benoîte Groult, dans son essai, écrit en 1975 sur la condition féminine "Ainsi soit-elle".

cl/www.ipreunion.com

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