Des os calcinés ont été envoyés en Métropole pour analyse en février

Suzanne Alin, violentée, démembrée et brûlée - Ses proches réclament le permis d'inhumer

  • Publié le 18 avril 2017 à 11:09

Le 24 janvier 2017, Suzanne Alin, une octogénaire vivant au Tampon, a succombé sous les violences de son jeune voisin, Julien Alezan. Après avoir frappé la gramoune, ce dernier lui a plongé la tête dans l'eau de la baignoire. Il a ensuite découpé le corps à l'aide d'une tronçonneuse avant d'emporter les morceaux en forêt pour les brûler. Si des os calcinés ont été retrouvés en février du côté du Bélouve et envoyés en Métropole pour analyse, ils n'ont toujours pas été déterminés comme appartenant bien au corps de la victime. Une situation que déplorent ses proches, qui réclament une autorisation d'inhumation : ce mardi 18 avril 2017, l'association "Trois Mares Danse" dont faisait partie Suzanne Alin organise un rassemblement du côté du Tampon. Un hommage qui vise aussi à interpeller la justice.

"C'était un pilier du groupe, Suzanne Alin" se rappelle Jean-Bernard Hoarau, président de l'association "Trois Mares Danse", spécialisée dans la danse country. L'octogénaire, sauvagement assassinée en janvier, ne manquait jamais une séance du collectif. Ce mardi 18 avril, le collectif souhaite rendre hommage à la gramoune à travers un rassemblement à la salle d'animation de la Zac Badré la Châtoire, au Tampon, à 18h15. Une mobilisation qui vise aussi à interpeller la justice : les proches de la victime n'ont toujours pas obtenu le permis d'inhumer.

C'est en février 2017 que les enquêteurs sont alertés : des traces d'effraction et de sang sont retrouvées au domicile de Suzanne Alin. Sa famille est sans nouvelles depuis déjà quelques jours. Un jeune homme de 30 ans, Julien Alezan, est alors interpellé. Et c'est là que le pire est découvert : la gramoune a été violentée, démembrée et brûlée. Voisin de la victime, l'homme s'était introduit chez elle pour lui voler de l'argent, de la nourriture et sa voiture. C'est en lui plongeant la tête dans l'eau de la baignoire à plusieurs reprises qu'il a tué l'octogénaire. Pour faire disparaître le corps, il décide alors de tronçonner la dépouille en plusieurs parties qu'il affirme avoir ensuite brûlé en forêt.

- Des restes humains ont été envoyés en Métropole pour analyse -

Des os calcinés ont bien été découverts par les enquêteurs au coeur de la forêt de Bélouve : envoyés en Métropole pour analyse, ils n'ont toujours pas été déterminés comme appartenant bien au corps de la victime. Et cette situation, sa fille unique ne la supporte plus, indique Jean-Bernard Hoarau : "Elle n'a toujours pas l'autorisation d'inhumer sa maman ! Rien ne se passe depuis déjà deux mois. La famille ne peut pas rester éternellement dans la douleur et inhumer le corps, ça permet de franchir un cap".

Les 370 adhérents du collectif de danse dont était membre Suzanne Alin tiennent avant tout à lui rendre hommage au Tampon ce soir. Habillés de noir et de blanc, ils observeront une minute de silence après la déclamation d'un poème en souvenir de la défunte.

Pour rappel, Julien Alezan risque la réclusion criminelle à perpétuité pour vol accompagné ou suivi de violences ayant entraîné la mort de la victime et atteinte à l'intégrité d'un cadavre.

mp/www.ipreunion.com

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