Bruno Domen, conseiller municipal de Saint-Leu

Cérémonie du 8 mai : "C'est cette paix que nous devons aujourd'hui, préserver"

  • Publié le 8 mai 2017 à 13:30

A Saint-Leu ce lundi 8 mai 2017, Bruno Domen, conseiller municipal, a célébré la victoire du 8 mai 1945, actant la fin de la Seconde guerre mondiale. Ci-après, son discours, prononcé lors de la cérémonie de commémoration.

Chers concitoyens,

La célébration de la victoire du 8 mai 1945 n’est pas seulement l’affaire des anciens combattants ou des élus. Elle est fondamentalement l’affaire de tous les citoyens de France et de Saint-Leu.

Ce 8 mai, nous commémorons la fin d’une terrible guerre de 5 ans. Certains disent que cela a été la plus inhumaine des guerres. Mais peut-on se permettre de graduer l’horreur ? Nous célébrons une victoire : celle des peuples européens mais aussi d’Afrique, d’Asie, d’Australie venus défendre la liberté, l’Humanité. Tous s’opposaient à l’oppression et au totalitarisme.

Nous célébrons toutes les victimes. Nous commémorons celles et ceux qui ont été déportés, blessés dans leur chair. Nous rendons hommage à toutes ces familles qui ont perdu un être cher, qu’il ait été combattant ou "victime civile".

Nous rendons hommage à celles et ceux qui ont résisté, qui ont refusé de se plier à la dictature et au barbarisme. Mais ce 8 mai, pour nous, doit être aussi un moment d’espoir. Celui que nous ont légué les combattants de cette guerre : la liberté, la justice, un monde plus libre, un monde plus humain. Un monde de paix et de tolérance.

Notre monde aujourd’hui, est-il humain ? Est-il libre ? Est-il un monde de tolérance et de paix ? Je crois que malheureusement, nous devons répondre "non". Certes, nous ne connaissons pas de guerre, au sens de celle de 39/45. Mais chaque jour, lorsque nous lisons les journaux, nous écoutons la radio ou nous regardons la télévision : nous voyons des images de guerre. Nous voyons des peuples fuir les combats. Nous voyons des enfants, des femmes, des gramoun être bombardés, gazés, fusillés.

Il nous appartient aujourd’hui à tous, ancienne comme jeune génération, de poursuivre l’objectif de paix qu’avaient nos aînés. Il nous appartient d’atteindre cet objectif en nous appuyant sur le courage des combattants de la liberté, le sacrifice de ceux qui nous ont précédés, il y a 72 ans.

Nos ancêtres ont été les bâtisseurs de l’Europe. Une Europe qui rapprochait les peuples, afin de faire taire la haine et la guerre. De faire fructifier la paix. C’est cette paix que nous devons aujourd’hui, plus que jamais, préserver. Une paix assortie des valeurs républicaines et démocratiques que nos aînés nous ont léguées.

Vive La Réunion, Vive la République, Et Vive la France !
 

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