[AUDIO] Les bailleurs sociaux dressent leur bilan

Construction neuve, rénovation, guichet unique : état des lieux du logement social

  • Publié le 10 mai 2017 à 06:24

L'association régionale des maîtres d'ouvrage sociaux et aménageurs (ARMOS oi) a dressé un état des lieux du logement social à La Réunion et l'a présenté à la presse ce mardi 9 mai 2017. Avec près de 70 000 logements sur le territoire, le groupe, qui réunit l'intégralité des bailleurs sociaux de l'île compte optimiser la construction neuve, continuer la réhabilitation du parc ancien et faciliter la lecture des demandes en les centralisant dans un guichet unique. Cette année, 2 000 constructions sont prévues cette année, tandis que 20 000 dossiers ont été recensés.

Les sociétés membres de l'Armos oi - SEDRE - SEMAC- SEMADER - SHLMR - SIDR SODIAC et SODEGIS - ont fait l'objet d'un état des lieux. Les constructions neuves et la maintenance du parc ancien figurent parmi les premiers objectifs fixés par l'association, présidée par Bernard Fontaine, également directeur de la SIDR.

Grâce à la mise en place d'une gestion unique de la demande de logements sociaux, l'Armos compte affiner les données et estimer les besoins réels. Depuis six mois, un "guichet unique" centralise toutes les demandes de logement émises sur l'île. Le demandeur doit se rendre chez un bailleur qui transmettra son dossier à ce guichet. L'intégralité des bailleurs aura ainsi accès à cette base de données, ce qui éviter les dossiers doubles.

Afin de répondre aux nombreuses demandes - 20 000 cette année - les bailleurs misent sur la construction neuve, qui pourtant n'atteindra que 2 000 habitations cette année. Un des problèmes rencontrés régulièrement reste celui du foncier, rare à La Réunion. Dans les communes, le foncier aménagé n'est pas toujours réservé aux logements sociaux. Pour Bernard Fontaine, les collectivités doivent jouer un rôle "dont la politique doit "s'inscrire de façon beaucoup plus précise dans le respect des orientations du SAR (Schéma d'aménagement régional) et de faire l’effort de réserver un certain nombre de parcelles pour le logement social" estime-t-il. Cela permettrait dans le même temps "d'optimiser l'utilisation des équipements publics tels que les réseaux de transport, les écoles ou les réseaux d'eau".

Enfin, si les légendes urbaines ont la vie dure, le manque de logements sociaux n'est clairement pas dû a leur occupation par des étrangers. Contre les incivilités, Bernard Fontaine parle de l'instauration d'une "mixité locative" mais refuse "de stigmatiser telle ou telle partie des locataires".

de/jm/www.ipreunion.com

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