Ce 19 mai 2017, un policier de 44 ans s'est retranché à son domicile à Petite-Île après avoir pointé son arme de service sur deux gendarmes. L'homme avait auparavant tiré plusieurs coups de feu : il aurait été "agacé par un oiseau", a t-il indiqué ce vendredi lors de son défèrement. Il a été mis en examen pour violences volontaires avec arme et placé sous contrôle judiciaire. Nous publions ci-dessous le communiqué du procureur de Saint-Pierre dans son intégralité.
Le brigadier de police de 44 ans qui, le 19 mai 2017 au matin, a pointé son arme de service sur deux gendarmes intervenus à son domicile suite à l'appel de voisins qui avaient entendu des coups de feu, a été mis en examen ce jour du chef de violences volontaires avec arme n'ayant pas entraîné d'incapacité de travail, et placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de paraître à son domicile et d'entrer en relation avec un voisin (destinataire de SMS inquiétants après les coups de feu), obligation de soins (problèmes d'alcool), interdiction d'exercice professionnel (fonctionnaire de police) et interdiction de détenir ou porter une arme.
Ce policier, donnant par ailleurs satisfaction professionnellement et apprécié de ses collègues, a expliqué qu'après une nuit de travail qui s'était déroulée sans incident, il était rentré chez lui et avait bu de l'alcool avant d'aller se coucher. Agacé par un oiseau dont il craignait qu'il l'empêche de dormir, il avait tiré à plusieurs reprises dans sa direction avec son arme de service, reconnaissant un comportement stupide.
Il a assuré n'avoir qu'un vague souvenir de la venue des gendarmes sur lesquels il avait pointé son arme (il leur a présenté ses excuses durant la garde-à-vue), et ne pas avoir entendu les autre gendarmes qui, de l'extérieur et durant plusieurs heures, avaient essayé d'entrer en relation avec lui, y compris avec un porte voix, son absence de réponse ayant nécessité l'intervention du GIGN.
L'enquête se poursuit désormais sous l'autorité d'un juge d'instruction.