[LIVE-VIDEO] Prix de la tonne de cannes - En attendant la réunion de ce jeudi avec Tereos

Les blocages des usines du Gol et de Bois-Rouge levés

  • Publié le 30 mai 2017 à 12:43

Une nouvelle journée de blocage des usines sucrières de Tereos était prévue par les planteurs de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs (JA) ce mardi 30 mai 2017. Les barrages ont finalement pris fin en début d'après-midi, en attendant la reprise des négociations ce jeudi. Les agriculteurs réclament une revalorisation du prix de la canne à 45 euros par tonne, les industriels stagnent sur un tarif de 39,09 euros la tonne. Ce lundi soir à l'issue d'une journée de barrages devant le siège de Tereos à Quartier Français (Saint-André) ainsi que devant les usines du Gol (Saint-Louis) et de Bois Rouge (Saint-André), une réunion a eu lieu à la préfecture. Les représentants des planteurs étaient là, les industriels, regroupés au sein du syndicat du sucre, ne sont pas venus. Ils ont par contre été au rendez-vous ce mardi matin pour une réunion avec le directeur de Cabinet du préfet

16h20 : "Nous avons gagné une belle bataille" estime le syndicat de la FDSEA. Dans un communiqué, ses membres se réjouissent des résultats de leur mobilisation. Leur réaction est à retourver en intégralité ici.

13h40 : En attendant la reprise des négociations avec Tereos ce jeudi, les planteurs mettent fin aux blocages des usines du Gol et de Bois-Rouge. Dans le cas où la rencontre n'aboutirait pas, la FDSEA n'écarte pas la possibilité de nouveaux blocages.

13h00 : La réunion entre Tereos et le secrétaire général de la préfecture est terminée. Florent Thibault, co-président du CPCS (Comité paritaire de la canne et du sucre) et directeur agricole de Tereos, est optimiste : "Les deux demandes, ce sont des sujets qui étaient prévus à la discussion : j'avais indiqué qu'on pouvait présenter les comptes de l'industrie sucrière. D'autre part, on devait étudier l'écart technique et toute moification de l'écart technique. Ces deux sujets seront abordés lors de la prochaine réunion du CPCS. La condition préalable, c'est la levée des barrages et des opérations coup de poing le plus rapidement possible ! Et se remettre à respecter totalement la charte de bonne conduite et de respect mutuel." Il déplore des "feux sur les plate-formes" et autes dégradations techniques.

 

 

•12h27 : La CGPER ne participe toujours au blocage des usines pour le moment. "Nous attendons la fin de la réunion entre Tereos et la préfecture, nous verrons ensuite ce qu'il convient de faire" commente Jean-Bernard Gonthier, vice-président de la centrale syndicale

• 12h15 : La réunion se poursuit en préfecture. Pendant ce temps des planteurs ont installé un barrage filtrant au niveau de l'usine du Gol, d'autres ont entamé une opération escargot en direction de l'Etang-Salé. Tout le secteur, de Roches maigres au Gol, est embouteillé

• 11h29 : Les industriels se rendent à la préfecture pour une réunion avec le directeur de Cabinet du préfet. Ce lundi soir, ils avaient refusé de rencontrer les planteurs. Les dirigeants de l'entreprise sucrière sont accompagnés de vigiles d'une société de sécurité.

11h04 : Des planteurs arrachent les cannes sur une parcelle appartenant à Tereos au Gol. Une quinzaine de tonnes est "récoltée"

• 10h40 - Ce jeudi après-midi, à 14h30, une nouvelle réunion est prévue entre planteurs et industriels à la Direction de l'Agriculture.

• 10h30 - Le siège de Terreos est toujours bloqué par les planteurs. Même topo pour les usines sucrières de Bois-rouge et du Gol. À 10 heures, une réunion était prévue en préfecture avec les membres du groupe sucrier Tereos.

• 10h00 - Les blocages continuent sur les usines sucrières de Bois-Rouge et du Gol. La FDSEA prévoit plusieurs opérations coup de poing au cours de la journée. Comme ce mardi, des pneus ont été enflammés par les planteurs en colère.

Pour rappel - Le syndicat du sucre a rendu publique sa position lundi soir. Dans un long communiqué, les industriels déclarent que les blocages des planteurs relèvent d'"une attitude incompréhensible fondée sur des contre-vérités". Ils affirment avoir  "fait des propositions concrètes en faveur d’une revalorisation du revenu des planteurs". Les usiniers ajoutent que "l’aide de 38 millions d'euros apportée par l’Etat français aux filières canne-sucre des DOM (...) n’est faite ni pour augmenter les revenus des industriels, ni pour augmenter les revenus des planteurs" mais pour permettre "au sucre des DOM de se battre à armes égales avec les sucres de betterave européens".

Le syndicat du sucre estime aussi que la FDSEA et des JA sont "deux syndicats minoritaires", agissant "au mépris de leurs engagements solennellement pris lors de la signature d’une charte de bonne conduite début mai".

Les industriels font "évidemment" du "déblocage des sites et la libre circulation des personnes (...) un préalable à la reprise des discussions". Ce qui risque de tendre encore la situation puisque les planteurs n'ont pas prévu de libérer les accès des deux usines sucrières. "Il n'y a pas de tracteurs ou de planteurs en ville. Nous nous en prenons aux intérêts de Tereos, c'est évident" a lâché Fredéric Vienne de la FDSEA à l'issue de la réunion de lundi soir à la préfecture. "Nous serons là le temps qu'il faudra" a renchéri un agriculteur. "On ne peut pas laisser la filière mourir sous nos yeux sans rien faire" a-t-il ajouté.

"En tout cas nous faisons tout pour que la campagne sucrière démarre (dans un mois - ndlr) dans de bonnes conditions pour tout le monde" a souligné Fredéric Vienne. Un langage sensiblement identique est tenu par le syndicat du sucre à ceci près : les industriels jurent que "cette atteinte (les blocages - ndlr) à la libre circulation des biens et des personnes a pour conséquence d’empêcher les équipes de Tereos de préparer la campagne sucrière et les négociations de la convention canne".

Aucune rencontre entre la FDSEA et les JA d'une part, Tereos d'autre part n'est prévue pour ce mardi. La prochaine réunion de négociations est prévue à la DAAF (Direction de l'agriculture et de la forêt) ce jeudi.

A noter que la CGPER, syndicat majoritaire, demande elle aussi une revalorisation du prix de la canne mais ne participe pas aux blocages des usines. Ce lundi, une cinquantaine de planteurs affilés à cette centrale syndicale a défilé à Saint-Denis de la gare du Nord à la préfecture. Ces agriculteurs ont remis une motion au directeur de Cabinet du préfet.

www.ipreunion.com

 

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