Les élèves avaient détecté la présence du varroa, le tueur d'abeilles

[VIDEO] Lycée Leconte de Lisle :"notre rucher a été inutilement sacrifié"

  • Publié le 1 juin 2017 à 02:58

Le 4 mai dernier, les élèves de l'atelier apiculture du lycée Leconte de Lisle à Saint-Denis lançaient l'alerte. Le varroa, parasite dangereux pour les populations d'abeilles, a été découvert au sein des ruches sentinelles que comptait l'établissement, détruites depuis. Ce mercredi 31 mai 2017, pour illustrer la semaine européenne du développement durable, les jeunes organisaient plusieurs ateliers, afin de sensibiliser les autres élèves du lycée à l'apiculture, mais aussi aux risques pour la filière que représente le varroa à La Réunion. Ils estiment par ailleurs que leur rucher "a été inutilement sacrifié" (Photo d'archives : première récolte de miel des ruches du lycée)

Dégustations de miel, connaissance des risques pour les abeilles, découverte de l'insecte au microscope, tout était réuni pour informer au mieux les élèves du lycée Leconte de Lisle, à l'occasion de la semaine européenne du développement durable.

 

 

Un focus a été fait sur les risques du varroa, parasite responsable de la destruction des ruches sentinelles que comptait le lycée et qui a touché plusieurs ruchers de l'île. Ce sont d'ailleurs les élèves qui ont lancé l'alerte, après avoir procédé au test du sucre glace, qui permet d'identifier les abeilles d'une colonnie touchées par le parasite. C'est Pierre, élève de l'atelier, qui a procédé au test et découvert "quatre varroas" pour 500 abeilles contrôlées.

 

 

Après avoir prévenu le Groupement de défense sanitaire, il a été décidé que les ruches sentinelles du lycée Leconte de Lisle devaient être brûlées. Cette décision est estimée injuste par les élèves, qui auraient préféré que plusieurs prélèvements soient fait avant la destruction, puisque le 12 mai dernier, cinq foyers de varroa ont été découverts sur l'île. "On a découvert quatre varroas pour 500 abeilles au lycée. Même si la destruction était justifiée car le varroa se développe très vite, on a dû bruler nos abeilles et ça fait mal parce que c’était inutile (...) le varroa était sur toute l’île, du coup on a tué nos reines et nos abeilles pour rien" regrette Pierre.

Bien que les huit ruches du lycée aient été détruites, l'établissement en comptera de nouvelles à la rentrée prochaine. "C'est un formidable outil pédagogique" note Mariella Navaza, professeure de SVT, ce qui avait permis aux lycéens de présenter au public le premier miel récolté dans l'établissement, en mars 2016.

 

 

 

Pour l'heure, le varroa continue d'envahir les ruches de l'île. Le parasite fait actuellement l'objet "d'une large étendue sur le territoire" bien qu'"aucun signe clinique de varoose (virus transmis par le varroa)" n'ait encore été observé sur le terrain. Cette "forte infestation de varroa", selon le Groupement de défense sanitaire, sera au coeur d'une importante session d’information ce samedi matin à la salle des fêtes du 23e kilomètre au Tampon. Cette réunion devrait réunir tous les acteurs de la filière apicole autour de la table.

Outre l'apiculture, d'autres thèmes seront abordés par les élèves durant cette semaine du développement durable, notamment la gestion des déchets par "la brigade des écodélégués" qui a permis "de rendre le lycée plus propre" ces derniers mois.

jm/www.ipreunion.com    

 

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