Tribune libre du Syndicat du Sucre

"Les syndicats JA et FDSEA rendent une nouvelle fois impossibles les négociations convention-canne"

  • Publié le 6 juin 2017 à 16:26

Les industriels déplorent les nouveaux débordements de ce jour et particulièrement les pressions intolérables exercées par les syndicats minoritaires (ainsi que l'entrave à la libre circulation des biens et des personnes. Ils regrettent que la réunion communément prévue ce jour ne puisse, vu le contexte, se tenir. Ils sont prêts à travailler à la reconstruction d'un dialogue serein avec les syndicats qui font preuve de responsabilité. De nouveaux actes intolérables de dégradation et d'entrave à la liberté des personnes.

De nouveaux actes intolérables de dégradation et d’entrave à la liberté des personnes

Aujourd’hui, en plus de l’entrave à la circulation des biens et des personnes, un nouvel acte de vandalisme, conduit par les JA et la FDSEA, est à déplorer sur le site d’eRcane à Sainte-Clotilde, où le portail a notamment été détruit pour une intrusion de force.

Les JA et la FDSEA ont ainsi, une fois encore, mis un coup d’arrêt aux négociations, faisant tout pour que les conditions ne soient pas réunies en faveur d’un dialogue serein et constructif. Frédéric Vienne, Président de la FDSEA, a d’ailleurs reconnu publiquement ce jour qu’il souhaitait " faire pression sur la négociation ", contrairement à l’engagement qu’il a pris par la signature de la charte de bonne conduite et de respect mutuel il y a moins d’un mois.

Les industriels ne peuvent dans ces conditions se mettre autour de la table. Ils condamnent fermement cette attitude irresponsable qui prend en otage ceux qui veulent travailler à construire l’avenir de la filière Canne-Sucre. Ils pointent du doigt le comportement de la FDSEA et des JA, syndicats minoritaires, qui compromettent la tenue d’un dialogue serein et constructif, allant jusqu’à se déresponsabiliser en indiquant avoir perdu le contrôle de leurs troupes.

Déjà, des débordements et des actes de vandalisme avaient été perpétrés ces derniers
jours par ces mêmes syndicats :

  •  blocage et intrusion sur les sites de Tereos Océan Indien, à plusieurs reprises,
  • saccage du champ d’eRcane et destruction de variétés expérimentales. Ces dernières sont remises gratuitement aux planteurs par Tereos et devaient permettre l’amélioration de leurs rendements,
  • intrusions et menaces physiques et verbales sur les lieux de négociation

 

"Des planteurs qui en pénalisent d’autres"


De plus, deux outils de mesure indispensables aux planteurs (sondes du CTICS) avaient été détruits la semaine dernière, l’une dans un incendie criminel, l’autre par sabotage.

Ces comportements portent de graves préjudices à la filière, empêcheront le démarrage de la prochaine campagne sucrière dans de bonnes conditions et pénaliseront fortement les planteurs des zones concernées par les dégradations. Ces comportements ne font que retarder le programme de travail pourtant approuvé en CPCS*.

 

"Intox et désinformation"


Les industriels s’étonnent des messages véhiculés par les syndicats minoritaires visant à faire croire qu’il s’agit, à chaque fois de " la réunion de la dernière chance. " Ces syndicats planteurs sont parfaitement au courant du calendrier et des thèmes de travail qui ont été approuvés en CPCS et savent qu’il y a encore plusieurs réunions pour progresser. Ils savent parfaitement qu’aucune solution définitive ne pourra être trouvée avant que le travail technique ait été mené dans le respect des ordres du jour fixés en commun et que les paramètres relatifs à l’achat de la canne aient été définis conjointement avec les planteurs.

Par ailleurs, les industriels déplorent les contrevérités qui continuent à être véhiculée, et parfois reprises à propos du prix de la tonne de canne. Pourtant M. Frédéric Vienne a reconnu lui-même, dans la presse écrite du 31 mai que " la tonne de canne a augmenté de 28% entre 2005 et 2016 ".

La tonne de canne rapporte au planteur en moyenne environ 80,3 €. Le prix de référence de 39,09 € qui n’est qu’un des éléments payés par les industriels représente au final moins de la moitié du prix total. Les industriels sont contraints de prendre acte qu’ils sont dans l’impossibilité de participer à la réunion de ce jour prévue à la DAAF. Ils regrettent que les conditions de sécurité minimum ne soient pas réunies pour leur permettre de progresser dans la discussion avec les planteurs. Les négociations sont donc, de fait, suspendues.


*CPCS : Comité Paritaire de la Canne et du Sucre

 

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