Tribune libre du syndicat du sucre

Une première réunion bilatérale constructive, une méthodologie de travail et des sujets à traiter

  • Publié le 8 juin 2017 à 21:49

Les industriels ont participé à une réunion bilatérale à la Préfecture pour établir une méthodologie de travail et lister les sujets de discussion. Ils appellent à des débats sereins et au respect de la Charte de bonne conduite et de respect mutuel pour avancer en profondeur sur l'ensemble des thématiques.

 

Condition préalable de reprise des discussions : le déblocage des sites et le respect des engagements pris dans la charte

Les industriels ont rappelé fermement leur position qui reste inchangée depuis le début de la discussion : les avancées sur les paramètres de la Convention-Canne et les conditions d’achat de la canne ne seront possibles que dans le strict respect des engagements pris dans la charte de bonne conduite et de respect mutuel et l’absence total de blocage des sites de Tereos et plus largement de la filière Canne-Sucre.

Les nombreux blocages organisés depuis le début des discussions ont été totalement contreproductifs et pénalisent la filière. Il faut retrouver de la sérénité et faire place à un débat en profondeur sur tous les sujets. Dans ce contexte, tout blocage sera un coup d’arrêt aux discussions et il faudra attendre plusieurs jours, une fois la situation revenue à la normale, pour reprendre des discussions sereines.

Méthodologie et sujets à traiter pour faire évoluer la rémunération du planteur

Toutes les thématiques de travail ont été listées, notamment celles qui ont un impact direct sur le prix de la tonne de canne. Elles seront traitées dans des échanges successifs entre les parties. A ce jour, plusieurs questions entre les planteurs et les industriels ont déjà été discutées. Il s’agit notamment de la proposition d’une enveloppe de 1 million d’euros payée par les industriels, qui est issue de la prise en compte des évolutions favorables de l’Ecart Technique, en contrepartie de l’amélioration de la qualité de la canne et la refonte des contrats de progrès.

D’autres thématiques importantes devront être traitées, conjointement, étape par étape au cours des séances à venir.
Dès la semaine prochaine l’évolution possible du prix de la canne en fonction du prix du sucre blanc en Europe fera partie des échanges en réunion bilatérale.

Par la suite, des rencontres dédiées seront consacrées à étudier :
- la simplification des paiements pouvant influer sur le prix de base.
- le maintien du foncier cannier et l’accroissement de la productivité aux champs, qui représentent une autre source de revenu net supplémentaire pour les planteurs -des sujets complémentaires comme les dispositifs encourageant l’épaillage en coupe mécanisée (donc la qualité de la canne), l’accompagnement des financements pour l’investissement ou les intrants, …

La nécessité de comprendre les demandes des planteurs

Pour continuer à avancer dans les négociations, les industriels demandent aux planteurs d’expliciter leurs demandes qui varient de 14,5 millions à 6 millions selon les interventions. Ces chiffres sont des montants totalement disproportionnés au regard de la réalité économique de la filière. Il est nécessaire de présenter une demande précise, chiffrée et argumentée pour qu’elle puisse être sereinement étudiée.

Une solution collective pour améliorer le revenu des planteurs et pérenniser la filière

Comme les industriels l’ont répété lors des différentes réunions, toutes les solutions réalistes vont être examinées pour améliorer le revenu des planteurs.
Si la situation des planteurs est vraiment critique et implique la nécessité d’augmenter le revenu des planteurs dans des proportions importantes, l’industrie sucrière ne peut le faire à elle seule. Elle contribuera à la revalorisation du prix de la canne dans les limites de ce qui économiquement soutenable.

Le modèle sociétal de La Réunion en matière d’agriculture privilégie l’emploi et une agriculture familiale sur de petites surfaces. Si ce modèle génère des surcoûts, non pris en compte à ce stade, et qu’ils peuvent être démontrés, il appartiendra à l’Etat d’assurer la compétitivité des planteurs, comme il l’a fait pour assurer celle des industriels.

Syndicat du sucre

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