[VIDEO] L'éco-organisme Dastri trie et collecte

A La Réunion seuls 70 % des déchets médicaux perforants sont traités

  • Publié le 14 juin 2017 à 03:02

Lancé il y a quatre ans à La Réunion, l'éco-organisme DASTRI souhaitent sensibiliser les acteurs locaux atteints de certaines pathologies à adopter le bon geste, celui du tri de leurs déchets médicaux. Pour cela, les patients doivent se faire fournir une boîte Dastri par leur pharmacien. Une vingtaine de pathologies sont concernées telles que le diabète, le VIH et l'infertilité ovarienne. Actuellement, à La Réunion, 70 % des déchets perforants sont traités. Les 30% restants sont jetés dans les bacs à ordures ménagères.

33 000 boîtes Dastri ont été commandées par les pharmacies réunionnaises en 2016. Ces petites boîtes jaunes au couvercle vert sont destinées aux patients en auto-traitement, c’est à dire à ceux qui se soignent à domicile sans l’intervention d’un professionnel de santé. En effet, le but est de leur permettre de trier leurs déchets médicaux perforants tels que les seringues, les cathéters, les aiguilles… pour qu’ils soient détruits. Un dispositif important par mesure de sécurité selon Laurence Bouret, directrice générale de DASTRI :  " Certains centres de tri sur l’île font état d’accidents causés de la présence de ces déchets perforants en mélange avec les déchets ménagers".

Les patients atteints d’une vingtaine de pathologies peuvent se procurer gratuitement les poubelles Dastri à la pharmacie. Lorsque celles-ci sont pleines, ils les ramènent pour que ces déchets puissent être éliminés de manière sécurisée. Ces derniers sont ensuite collectés par l’opérateur, SMDCDI, habilité à les transporter. " Il les emmène dans un centre de traitement par désinfection. Ils sont stérilisés et broyés avant d’être enfouis. ", déclare Laurence Bouret.

 

 

La finalité sanitaire prime sur la dimension environnement chez Dastri : " C’est une filière sanitaire. L’objectif est donc de santé publique. Il faut absolument que ces déchets suivent une filière sécurisée, donc par le biais de la pharmacie et ensuite qu’ils soient neutralisés en terme de risques infectieux ".

En plus de ce dispositif de collecte de déchets médicaux, Dastri souhaite collecter les déchets contenants des piles et des cartes électroniques tels que des lecteurs à glucose en continu ou des pompes à insuline patch. "Ce sont des produits issus d’une rupture technologique devant faire l’objet d’un recyclage", ajoute-t-elle.

Sur l’île, le nombre de déchets collectés a atteint 70% en 2017, contre 77% pour tout le territoire français. Un chiffre assez encourageant pour Dastri. " Les pouvoirs publics nous fixent 80% pour ce nouvel agrément mais nous essayeront bien évidemment de le dépasser, termine la professionnelle.

de/www.ipreunion.com

 

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