Il avait été découvert mourant dans une cour (actualisé)

Maltraitance animale - Le martyre du chiot Angel provoque l'émotion en Métropole

  • Publié le 29 juillet 2017 à 12:20

La pétition pour Angel, petit chiot retrouvé agonisant devant la porte de particuliers à Saint-Paul, avait reçue plus de 50.000 signatures. Aujourd'hui, l'affaire a fait du chemin et sera soutenue par l'association One Voice et la Fondation Brigitte Bardot au niveau national. Si ce cas de maltraitance reçoit un écho hors des frontières réunionnaises, les associations de protection animale locales ont toujours besoin d'aide pour mener à bien leurs sauvetages et changer durablement la condition animale sur l'île.

 

Depuis le cas d'Angel - jeune chiot retrouvé agonisant devant la maison de ses possibles propriétaires à Saint-Paul - les associations de protection animale locales ont fait un travail de fourmi pour tenter d'alerter, via des personnes influentes, l'opinion publique au delà des frontières réunionnaises. Et le pari est en partie réussi. La situation de ce petit "poilu" fait l'objet d'une plainte qui a été déposée par l'association One Voice, spécialisée dans la défense du droit des animaux. La Fondation Brigitte Bardot, reconnue au niveau national, se porte partie civile pour défendre ce cas de maltraitance, trouvant un fort écho sur les réseaux sociaux.

Pour rappel, les structures associatives se sont liées pour former l'Alliance, oeuvrant aujourd'hui aux côtés du CRAPA et de l'Arche de Freyja (association métropolitaine agissant à La Réunion), qui avait pris en charge Angel. Et le lien établi entre La Réunion et la métropole dans un premier temps semble solide aux vues de l'aide témoignée vis-à-vis du jeune chiot.

- Manque de familles d'accueil -

Et pour cause, de l'aide, les associations de protection animale en ont toujours besoin. Depuis le début de cette période de vacances scolaires, "les urgences s'enchaînent. Nous manquons cruellement de familles d'accueil" pour les animaux sauvés de la rue, déplore une actrice de la protection animale. Il est possible de se constituer famille d'accueil pour une durée limitée en consultant régulièrement les page Facebook des différentes structures, publiant les annonces des animaux sauvés. Ces derniers de logent que très peu de temps dans un foyer, avant de s'envoler pour la métropole et présentés à l'adoption.

Des animaux, qui, s'ils ne sont pas sauvés à temps par les bénévoles, visitent les locaux de la fourrière et souvent, n'en ressortent pas. "Actuellement, cinq chiens sont menacés à la Saline" précise cette même actrice, "dont trois appartiennent à des particuliers" souligne-t-elle. Non identifiés, les animaux risquent d'être capturés à tout moment par les services de ramassage et euthanasiés.

Car, pour rappel, selon l'article L. 212-10 du Code rural, "l'identification obligatoire des chiens, chats et carnivores domestiques comporte, d'une part, le marquage de l'animal par tatouage ou tout autre procédé agréé par arrêté du ministre chargé de l'agriculture et, d'autre part, l'inscription sur le ou les fichiers prévus à l'article D. 212-66 des indications permettant d'identifier l'animal", sous peine d'une amende pouvant s'élever à 750 euros.

- Amende et euthanasie -

De même que laisser ses animaux divaguer sur la voie publique est interdit. Dans l'Ouest de l'île, de nombreux animaux "sont abandonnés, alors plusieurs personnes s'occupent d'eux afin de les sortir de la rue et leur trouver une famille", explique l'associative. Sept chiens ont pu être sauvés au mois de juin 2017, grâce au travail des bénévoles et des particuliers sensibles à la cause animale. Mais parfois, des chiens, qui "appartiennent à des gens, se joignent à la meute" errante.

Ces derniers jours, une cycliste a été mordue par un des chiens présents dans les rues de l'Ermitage. "Sur les cinq chiens qui ont poursuivi cette personne, trois ont des propriétaires (...) et ce n'est pas un chien errant qui a mordu cette cycliste" déplore l'actrice de protection animale. Ainsi, "les autres chiens risquent la fourrière, car la cycliste a porté plainte" explique-t-elle, soulignant que beaucoup de chiens dans les rues ont une maison et qu'il est nécessaire de responsabiliser les détenteurs d'animaux domestiques.

Là aussi, le Code rural prévoit que laisser divaguer son animal sur la voie publique est passible d'une amende de 450 euros, tandis que le chien, ou le chat, capturé par la fourrière, risque l'euthanasie.

La loi, qui pourrait s'appliquer de plus en plus puisque, depuis plusieurs semaines, l'Alliance appelle "à ne pas garder le silence" face aux actes de maltraitance et compte porter plainte systématiquement lorsque la situation le nécessite. Angel, qui, malgré lui, devient l'image de la violence perpétrée envers les animaux à La Réunion, pourrait, voir justice rendue aux autres victimes de son espèce.

jm/www.ipreunion.com (mis en ligne samedi 29 juillet 2017 à 3h - actualisé)

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1 Commentaires
Jose
Jose
6 ans

Est ce qu'au moins ces affreux savent lire, et prennent le temps de lire les journaux ?

Pintés du soir au matin, occupés à regarder canal sat, ou à so batt devant la boutik !