Le gendarme est toujours introuvable

40 jours après la disparition de Mathieu Caizergue, le mystère reste entier

  • Publié le 3 août 2017 à 03:00

Depuis le 23 juin 2017, le jeune Mathieu Caizergue est porté disparu. Âgé de 24 ans, le gendarme n'a plus donné signe de vie depuis une randonnée à Mafate en compagnie de deux amis. Ces derniers ont depuis été placés en garde à vue : une information judiciaire a ensuite été ouverte pour non-assistance à personne en danger. Cela fait désormais 40 jours que le militaire, affecté pour une mission de trois mois à La Réunion, s'est volatilisé dans la nature. Malgré le caractère vain des recherches, sa famille continue à diffuser avis de recherches et invite toute personne disposant d'informations à les contacter.

Il ne devait rester que trois mois à La Réunion. Son séjour aura finalement et dramatiquement duré plus longtemps. Mathieu Caizergue, gendarme affecté à l’escadron mobile de Saint-Armand est toujours porté disparu. Et ce depuis le soir du vendredi 23 juin. Ses derniers signes de vie s’appuient sur les témoignages d’un collègue gendarme et d’un ami, qui randonnaient alors avec lui dans le cirque de Mafate. Et également sur une photo envoyée à sa famille, où le militaire, blessé, avait écrit comme légende "Ce n’est pas une bosse d’enfoiré !". Ce selfie envoyé via Snapchat est la dernière photo que ses proches ont en leur possession. Selon les déclarations de ses compagnons de marche, ils marchaient tous à leur rythme et avaient décidé de se rejoindre sur un parking. Mais voilà, Mathieu n’est jamais apparu sur ce parking. Et c’est à 20h30 que l’alerte est finalement donnée, soit trois heures après l’arrivée des deux amis du gendarme.
Plus d’un mois après, ces derniers sont placés en garde à vue. Pourquoi n’ont t-ils pas alerté plus tôt les secours ? Que s’est t-il passé entre leur arrivée sur le parking et le moment où ils ont donné l’alerte ? Autant de questions qui restent en suspens et qui sont un déchirement pour la famille du disparu. Sa mère, Delphine Caizergue, peine à croire en l’hypothèse d’une mauvaise chute. D’autant plus que les recherches qui ont ratissé de fond en comble le sentier de randonnée n’ont pas été concluantes.

- Élan de solidarité -

Les deux gardes à vue ont finalement débouché sur l’ouverture d’une information judiciaire pour "non assistance à personne en danger" par le procureur de Saint-Denis, Éric Tuffery. Delphine, de son côté, voudrait simplement savoir la vérité. Sans perdre espoir de revoir son fils, elle alimente régulièrement son profil Facebook d’avis de recherches et de points sur son état d’esprit. "Je ne pourrais supporter que l'on t'ai fait du mal, toi, le garçon au grand cœur, si gentil, que tout le monde apprécie" écrit t-elle le 23 juillet sous une photo d’elle et de son fils. Ainsi s’enchaînent plusieurs messages poignants dans lesquels elle remercie notamment l’élan de solidarité qui s’est formé sur l’île pour la soutenir dans ses recherches.
En parallèle, une cagnotte a été lancée dés le début du mois de juillet pour financer les procédures engagées, notamment les déplacements des parents. Ils se sont envolés pour l’île quelques jours après l’alerte. À ce jour, plus de 14 000 euros ont été collectés. Près de 400 personnes ont souhaité ainsi apporter leur aide aux proches de Mathieu.
Rentrés depuis le début du mois de juillet en Métropole, ses parents saluent encore le travail de la gendarmerie, et notamment du peloton de haute montagne. Reconnaissants envers les Réunionnais, même si l’île leur a ravi leur fils. "Le cirque est fait pour faire rire les enfants. Aujourd’hui, celui de Mafate fait pleurer des parents" déplore encore Delphine Caizergue. En attendant, le mystère continue son œuvre et l’énigme autour de la disparition de Mathieu reste entière. Ne subsistent que les hypothèses.

mp/www.ipreunion.com

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