[VIDÉO] Filets, drone, dispositif électromagnétique...

Le Centre de ressources et d'appui étudie des projets pour lutter contre les requins

  • Publié le 3 octobre 2017 à 05:58
  • Actualisé le 3 octobre 2017 à 15:09

Le Centre de ressources et d'appui (CRA) mène et évalue plusieurs projets. Études, filets, solutions individuelles de protection basées sur la répulsion électromagnétique, surveillance par drone... Ces différents dispositifs doivent servir à réduire le risque requin. Plusieurs tests en mer vont se dérouler afin de mesurer leurs effets sur les squales afin d'établir des conclusions.

 

Dans le même temps, Cap Requins 2, relancé depuis une quinzaine de jours, a déjà permis la capture de deux femelles tigres au large de le Pointe des Aigrettes en fin de semaine dernière. Les premières prises depuis fin juin et celle du requin juvénile dans la passe de l’Hermitage. Un programme interrompu pendant trois mois suite à des retards dans le paiement des pêcheurs pour leurs sorties.

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Brigitte Noël, chargée de la communication au CRA, détaille les innovations évaluées par l'équipe de sa structure. Elle évoque d'ailleurs le lancement de Cap Requins 3, prévu en janvier 2018. L'appel d'offres sera très prochainement lancé.

- Cap Requins 3 -

"Nous avions entamé des discussions avec les usagers et les experts en ressources halieutiques et du milieu marin, Vie Océane, La Réserve marine ou encore l’Aquarium. Ils ont pu s’exprimer de façon concertée sur les différents déploiements qui vont avoir lieu pour la pêche. Des données ont été extraites de Cap Requins 1 et 2 afin d’avoir une démarche maîtrisée correspondante à tout le monde en ayant des bonnes pratiques et le moins d’impact environnemental", commente-t-elle.

Les prestataires choisis commenceront à pêcher dès janvier 2018. Le CRA sera le maître d’œuvre de ce programme. "Nous utilisons des smartdrumlines pour minimiser les prises accessoires en optimisant le choix des appâts pour les requins qui nous intéressent", ajoute-t-elle.

- La répulsion électromagnétique -

Toutes les études scientifiques et indépendantes sur l’efficacité de ces dispositifs répulsifs seront répertoriés. Des tests suivront ensuite en bassin dans l'atelier du Centre de ressource et d'appui. Il s’agit d’un banc d’essai où seront installés des capteurs.

"Nous ferons une sorte de photographie de leur utilisation en mêlant connaissance et terrain. Nous testerons la qualité du champ de protection du répulsif. Il s’agit de dispositifs individuels. Nous en avons acquis plusieurs marques. L’idée est de connaître l’envergure de la protection du pratiquant dans l’eau, la durée et le temps de dégradation du signal."

La dernière phase de test s’effectuera en baie de Saint-Paul. "Nous allons appâter les requins pour voir leur réaction avec ou sans répulsifs et évaluer la durée du signal dans le temps", ajoute Brigitte Noël. Les études répertoriées seront développées lors de réunions publiques avec les utilisateurs de ces dispositifs. Dans la dernière semaine d’octobre probablement. "J’imagine les tests dans la baie de Saint-Paul au premier trimestre 2018."

- Des filets en tests à Boucan Canot -

Il ne s’agit pas du projet porté par la mairie de Saint-Paul. Mais celui de deux prestataires qui répondaient à un appel à projets innovants. Les filets seront installés sur les retours, les plus exposés, là où il y a le plus de casse en raison de la houle. "Les repères ont été faits la semaine dernière pour savoir où les installer et un filet en production doit arriver le 15 octobre. Ces prestataires s'adressaient au CRA pour émettre une évaluation objective et technique sur la capacité de ces filets à apporter une réduction du risque."

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L’expérience des drones

Les premiers résultats auront lieu en fin d’année. Un projet porté par Leu Tropical Surf team sur la zone de Saint-Leu. Une fois les expérimentations validées, n’importe quelle institution ou collectivité pourra déployer ce moyen de surveillance en fonction de ses besoins.

"Il y a le déploiement de drones, des jets-skis et des sonars sur une zone accidentogène au peak de Saint-Leu au bout du spot. Une surveillance depuis le ciel et sous l’eau qui permettra de déclencher une évacuation en cas de signalement de requins."

Elle évoque le système du motion tracking. Ces algorithmes en vidéo permettront de traiter les images en temps réel et de repérer des mouvements d’un requin en cas d’alerte.

 

 

- Un réseau d’observation et d’échantillonnage de requins -

Il permettra d’obtenir des images vidéos sous-marines. Il s'agit d'un système d’observation équipé de caméras munies de tiges olfactives odorantes permettant de visualiser les prédateurs devant les caméras. "C’est un réseau de caméras appâtés une heure par mois pour voir la réaction de la population des requins. Tous ces projets devront être déployés rapidement. D’ici six mois", détaille Brigitte Noël.

ts/www.ipreunion.com (mis en ligne mardi 3 octobre 2017 à 3h - actualisé)

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2 Commentaires
enfin
enfin
6 ans

a ajouter la pêche et la commercialisation des requins bouledogues et tigres pour réduire le risque d'une prolifération massive de prédateurs.

Détak la lang, matant la di
Détak la lang, matant la di
6 ans

"lutter contre les ATTAQUES de requin" on pourrait comprendre,

mais "lutter contre les requins" c'est comme "empecher la mer de battre"... ou "bat la mer pour gain lékim"