Il n'y a pas que les filets (actualisé)

Des ondes électromagnétiques pour repousser les requins

  • Publié le 22 novembre 2017 à 10:20
  • Actualisé le 22 novembre 2017 à 10:27

À partir de ce mercredi 22 novembre 2017, plusieurs ateliers seront proposés par le centre de ressources et d'appui pour la gestion du risque requin (CRA). La thématique : les dispositifs individuels de répulsion électromagnétique des requins. Le centre évalue l'efficacité et la pertinence de cet outil servant à repousser les squales avec des ondes électromagnétiques. Des tests en situation réelle avec un requin bouledogue sont prévus en 2018.

Éloigner les squales à l’aides d’ondes électromagnétiques : la méthode n’est pas nouvelle, mais elle est encore peu utilisée à La Réunion. À travers un plan en trois phases, le centre de ressources et d’appui pour la gestion du risque requins tient à faire connaître le dispositif au plus grand nombre.

Première étape, l’étude. "On se pose une question : quel est le niveau d’efficacité de ces dispositifs ? L’objectif, c’est déjà de faire un état des lieux sur toutes les études réalisées à ce sujet" commence Eric Chateauminois, directeur opérationnel du CRA. Après cette évaluation sur l’efficacité et la pertinence de l’outil, les informations seront ensuite restituées aux usagers et intéressés. Si plusieurs appareils existent, ils sont d’un acabit assez similaire et prennent la forme d’un bracelet s’accrochant à la cheville ou se fixant sous la planche de surf. Le but est le même : effaroucher les squales en approche via l’émission d’ondes électromagnétiques.

Deuxième étape, le test. En partenariat avec des lycéens de Bois d’Olives ainsi qu’un professeur des sciences de l’ingénieur, le CRA a déjà entamé une phase d’essais. Elle consiste à mesurer à l’intérieur d’un bassin la portée du champ magnétique dans l’eau de différents appareils. Car, le bracelet électromagnétique est comme tout autre produit. Il en existe des "discount" et d’autres plus chers, mais aussi plus performants. "Le prix peut être attractif : certains sont à moins de 100 euros. Et il y en a d’autres qui peuvent coûter entre 600 et 700 euros" relate Eric Chateauminois. Une différence de prix et de service que le centre souhaite également partager au public.

- Des tests in situ en 2018 -

La troisième et dernière phase du projet sera évidemment les tests in situ, au cœur de l’océan… avec un véritable requin bouledogue. Car jusqu’à aujourd’hui "les tests de ces dispositifs ont tous été réalisés sur le grand requin blanc" affirme le directeur opérationnel. Pour connaître sa pertinence sur le squale à l’origine des attaques dans les eaux réunionnaises, il faudra attendre l’année prochaine.

"Il ne faut pas que les gens croient qu’il y ait 100 % de réussite. Même s’il n’y a jamais eu d’attaque sur des personnes utilisant ce dispositif, il y a un certain cadre d’utilisation à respecter" prévient Eric Chateauminois. D’où la mise en place de ces ateliers. Le premier aura lieu dans la salle municipale de Saint-Leu ce mercredi à 17 heures, le second à la base nautique de l’ouest de Saint-Gilles ce jeudi à 17 heures et le troisième à celle de Saint-Pierre ce vendredi à 17 heures. Usagers déjà conquis et intéressés sceptiques ou enthousiastes sont invités à y participer. En attendant que les filets soient à nouveau opérationnels sur les plages de l’ouest, il est peut-être urgent de multiplier les alternatives.

mp/www.ipreunion.com

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3 Commentaires
Dijoux22
Dijoux22
6 ans

Il y a lomptenp que jai pencer personne m'a ecouter

Christian Surfer
Christian Surfer
6 ans

Il serait bien que Tous les dispositifs existants puissent être mesurés et testés bientôt , y compris les codes couleurs sous les planches (rayures sharkamos, Sharkeyes...)

Laurine
Laurine
6 ans

On aurait du prendre exemple sur l'Australie ou la Floride ou un autre territoire qui respect les requins et qui ne veut pas de mort. Les requins voient défilés des filets partout avec les grands bateau qui ramassent des poissons avec justement. Nous sommes peut être l'espèce la plus développée sur la Terre, mais les océans ne nous appartiennent pas. La Réunion n'a pas les plus belles plages du Monde mais même les Reunionnais ne peuvent plus en profiter c'est bien triste