Son introduction a été déconseillée à La Réunion

Alerte sur le vaccin contre la dengue

  • Publié le 10 décembre 2017 à 12:57
  • Actualisé le 10 décembre 2017 à 17:57

Selon une récente étude du fabricant Sanofi Pasteur, la vaccination contre la dengue pourrait entraîner un risque de contraction sévère chez des personnes n'ayant jamais été contaminées. Si à La Réunion, le vaccin n'a pas été recommandé par le Haut Conseil de Santé Publique, des centaines de cas sont recensées chaque année. L'archipel des Philippines a décidé d'interrompre sa campagne de vaccination massive.

 

Le vaccin contre la dengue serait t-il risqué ? C’est ce que tend à prouver une étude du fabricant Sanofi Pasteur, indiquent nos confrères du Figaro. Selon ce rapport, il existerait un "surrisque" de cas de dengue sévère après la vaccination chez des personnes ne présentant aucun antécédent de cette maladie. Autrement dit, des individus jamais infectés auparavant pourraient souffrir d’une forme plus aggravée du virus.

À La Réunion, le virus circule régulièrement. Selon le dernier bilan délivré par l’ARS (Agence régionale de santé), 80 cas ont été identifiés depuis le début de l’année. En un moins, pas moins de quatre ont été recensés uniquement sur le centre-ville de Saint-Paul. Faute à l’installation de l’été austral, avec ses conditions météorologiques particulièrement propices aux moustiques vecteurs. Pour autant, l’ARS n’évoque pas l’usage du vaccin dans les gestes préventifs pour se prémunir de la maladie.

Dans un communiqué diffusé le 29 novembre, le groupe pharmaceutique Sanofi lui-même a déconseiller l’utilisation du Dengvaxia, vaccin contre la dengue. "La vaccination n’est pas recommandée aux personnes n’ayant aucun antécédent d’infection par le virus de la dengue" conclue le laboratoire français. Via un avis daté du 22 juin 2016, le Haut Conseil de Santé Publique avait d’ailleurs écrit ne pas recommander "l’introduction de la vaccination contre la dengue à La Réunion et Mayotte".

Le Dengvaxia est utilisé dans 11 pays à travers le monde. Après les récentes déclarations de Sanofi, les Philippines ont retiré le vaccin de la vente et suspendu leur campagne publique d’immunisation des enfants. Un comité d’experts conduit par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) devrait se réunir la semaine prochaine pour examiner le dossier de l’archipel.

La promesse de ce tout premier vaccin contre la dengue était pourtant belle. Il était censé "prévenir 8 hospitalisations liées à la dengue sur 10, et jusqu’à 93 % des cas de dengue sévère, dont une forme rare mais potentiellement mortelle appelée dengue hémorragique". Force est de constater que les performances vendues sont entachées.

Chaque année, ce sont 390 millions de personnes qui seraient infectées par la dengue, selon l’OMS. Le virus fait environ 20 000 morts par an.

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1 Commentaires
Joëlle Roinsolle
Joëlle Roinsolle
6 ans

la Réunion est encore victime des laboratoires , nous sommes devenu un vivier expérimental . Quand cela vas-t-il finir