Un catalogue alerte contre les produits malhonnêtes

"Arnaques sur l'étiquette" : avant les fêtes, regardez bien ce que vous achetez !

  • Publié le 11 décembre 2017 à 10:02

À l'approche de Noël et du jour de l'an, l'association Food Watch a mis en ligne son catalogue "spécial arnaque de fêtes". Foie gras, boudin, homard, bûche glacée... Aucun produit n'est épargné. Les étiquettes malhonnêtes sont directement pointées du doigt. (Photo d'archives)

 

Après avoir lu cet article, vous regarderez plus attentivement les étiquettes des produits de vos repas de fêtes. L'association Food Watch a publié, jeudi 7 décembre, son "catalogue spécial fêtes" pour alerter des arnaques sur l'étiquette des plats qui composeront le repas de Noël ou du premier de l'an de beaucoup de Réunionnais et de Français. "Du chic, du pas cher, des labels, du bio : aucun rayon n’échappe aux ruses marketing qui font vendre" lance l'association.

Si tout le monde n'a pas les moyens de s'offrir du homard ou de la truffe, beaucoup se tournent vers les produits transformés par les géants de l'industrie agro-alimentaire. Pour Mégane Ghorbani, responsable de campagnes chez Food Watch, "il est inacceptable que les fabricants puissent induire les consommateurs en erreur en toute impunité. En cette période de fêtes, le marketing l'emporte plus que jamais sur la réalité des produits. Les marques, tous rayons confondus, nous dupent sur la marchandise en recourant à des astuces marketing. Ces abus doivent cesser" somme-t-elle.

- Un menu pas à la fête -

Une vingtaine de produits vendus en grande surface sont ainsi épinglés par l'association. En apéritif, c'est d'abord des suprêmes au goût de homard qui ne contiennent "aucune trace homard, pas même sous forme d'arôme". Autre met traditionnel : le foie gras. Celui pris en illustration par l'association est dit "au goût authentique", mais est composé de l'additif E250, "controversé pour ses effets sur la santé". Pour accompagner le foie gras, quoi de mieux que du pain d'épices. Un paquet dit au miel où le miel n'est pas l'ingrédient principal puisqu'il y a "quatre fois plus de sirop de glucose-fructose, autrement dit du sucre, que du miel dans ce produit".

Pour les entrées, on retrouve les coquilles Saint-Jacques "à la Bretonne" mais dont l'origine des noix "varie de la France à l'Amérique du Sud en passant par la Russie". Une huile d'olive "et truffe" où la préparation culinaire fait état de "0,25% d'arôme de truffe noire". Ou encore une bisque de homard et langoustines, où les langoustines "ne composent que 1,2% du produit".

Côté plat principal, du boudin blanc aux morilles et dont les morilles représentent "1% dans la liste d'ingrédients". Des marrons cuisinés où l'étiquette indique que les légumes "comportent des ingrédients d'origines animales". Et pour accompagner le tout, un vin où "l'étiquetage écrit en français, une bouteille placée au rayon vin français" est finalement un vin venu d'Espagne.

Pour finir, une bûche glacée café-noisette où l'ingrédient principal est l'eau pendant que la noisette ne représente "que 2,2%" du produit et où un additif issu d'insectes, "le shellac" est présent. Pour accompagner, une boisson au chocolat blanc qui ne contient pas de chocolat blanc "contrairement au sucre très présent (environ 5 morceaux)".

Si ces pratiques sont dénoncées par l'association, Food Watch indique que "la réglementation ne prévoir actuellement pas de sanctionner ce type d'abus". Selon l'association, "la norme Afnor est rédigée dans l’opacité par les fabricants eux-mêmes et n’est pas publique. Il faut payer pour en obtenir une copie". Les consommateurs peuvent signer une pétition en ligne.  

hf/www.ipreunion.com

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1 Commentaires
CDRUN
CDRUN
6 ans

Juste pour savoir, quelle différence faites-vous entre un Réunionnais et un Français ?