Le Conseil de Surveillance du CHU a validé ce lundi 22 janvier 2018 le plan de redressement et de retour à l'équilibre du centre hospitalier. Ce plan sera présenté lors du COPERMO (Comité interministériel de performance et de la modernisation de l'offre de soins) qui se réunira le 31 janvier prochain. Dans son plan, le CHU envisage notamment la suppression de 155 postes mais aussi le fermeture de nombreux lits. Des mesures que rejettent les syndicats qui ont voté contre ce plan. Un préavis de grève a d'ailleurs été déposé par la CFDT pour le 30 janvier, veille de présentation du plan au COPERMO.
En 2016, la dette du CHU s'élevait à 35 millions d'euros. "Nous tendons vers une stabilisation pour 2017 mais les chiffres ne sont pas encore consolidés", rappelle Lionel Calenge qui précise par ailleurs que l'aide de l'Etat, d'un montant de 14 millions d'euros, a déjà été versée.
Malgré tout, le déficit du CHU demeure important, ce qui contraint la direction à proposer un plan de retour à l'équilibre, sous peine de voir l'établissement mis sous tutelle : "30 millions d'économies sur 5 ans" explique Lionel Calenge pour qui "l'équilibre pourrait être atteint en 2021 si 'on' travaille bien".
Le directeur général du CHU de La Reunion explique les raisons de la validation du plan de redressement par le conseil de surveillance pic.twitter.com/wkdZzimTlX
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- 155 postes supprimés sans licenciement -
Concernant les emplois, "155 postes seront supprimés sur 5 ans sans licenciement" a indiqué Lionel Calenge, directeur général du CHU dont "6 médicaux". Il y aura "plus de postes supprimés hors soins : dans l'administratif, la technique et la logistique". Il s'agit également de supprimer une centaine de lits sur 5 ans. Sur la même période, la direction propose l'ouverture d’une soixantaine de lits de jour. "Cela représente au total la suppréssion de 48 lits en 5 ans", souligne Lionel Calenge.
Le directeur du CHU détaille dans les grandes lignes le contenu du plan de redressement pic.twitter.com/AAJyrUHdJ8
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Ce plan fait l'objet d'un bras de fer entre direction et syndicats depuis plusieurs semaines. Bras de fer qui se poursuit puisque les syndicats ont voté contre ce plan de redressement. A contrario, le conseil de surveillance a voté à la majorité en faveur de ce plan. Dans les détails, sur les 13 personnes présentes, 8 membres ont voté pour, 2 se sont abstenus tandis que 3 ont voté contre. Lionel Calenge a indiqué "être ouvert au dialogue social" et que "le préavis de grève qui prendra effet le 30 janvier (veille de l'éxamination par l'Etat du plan) ne concerne pas le COPERMO".
- Un refus "pas envisagé" -
La prochaine étape aura donc lieu le 31 janvier prochain. Le plan de redressement sera alors présenté au COPERMO. "La réponse du comité interviendra dans le mois qui suit. La mise en oeuvre du plan commencera dès la réponse", précise le directeur général du CHU.
Le directeur du CHU "n'envisage pas" un refus du plan et une possible mise sous tutelle de l'Agence Régionale de Santé et du ministère de la Santé comme cela a été le cas pour le CHU de Martinique. Il y a selon lui trois raisons qui différencient le cas martiniquais du réunionnais :
Que se passera-t-il en cas de refus du plan ? La réponse de Lionel Calenge pic.twitter.com/xwyoFiph95
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