
C'est sa compagne Patricia*, praticienne en radiologie, qui s'est indignée sur les réseaux sociaux en appelant les Réunionnais à la vigilance. "Il a eu vraiment beaucoup de chance" lance-t-elle. Alors en métropole pendant que son compagnon était logé du côte de La Possession, elle a appris la nouvelle par téléphone : "ce sont des amis qui m'ont prévenu. Mon compagnon a été pris en charge par le SDIS le matin du 30 janvier après avoir s'être réveillé avec une douleur au niveau du thorax et une plaie superficielle au niveau du crâne". Comment l'homme s'est-il blessé ? "Il n'a aucun souvenir, mais il lui arrive de faire du somnanbulisme, c'est certainement ça" indique-t-elle.
Après avoir été conduit aux urgences de l'hôpital Gabriel Martin à Saint-Paul, "il a réalisé plusieurs examens tout au long de la journée et est finalement ressorti en fin de journée vers 18 heures". Résultat : "rien à signaler a dit le médecin, il a noté qu'il s'agissait d'une douleur intercostale névralgique : c'est comme une tendinite à ce niveau du corps qui agit par coup sec mais qui est passagère" explique Patricia*.
Selon elle, "l'hôpital l'a laissé sortir sans lui remettre de compte rendu de radio ou même ses radios". "J'ai contacté le service de radiologie pour comprendre pourquoi quelques jours après : on m'a répondu que les radios effectuées étaient illisibles et qu'elles devaient être refaites" raconte-t-elle étonnée.
- Un diagnostic différent en métropole -
Pour sa compagne, "il s'agit d'une erreur qui aurait pu avoir de graves conséquences puisqu'il prenait l'avion pour Paris le lendemain, puis le train pour Bordeaux ensuite". En effet, David* originaire de la région bordelaise est rentré en métropole le 31 janvier, au lendemain de sa journée aux urgences. Selon son amie qui affirme avoir été "durant plus de 25 ans hôtesse de l'air", "un hémothorax est une contre-indication au vol à cause de la préssiurisation de la cabine, et il y a un risque d'arrêt respiratoire" rapporte-elle.
C'est à son retour près de Bordeaux que l'homme d'une soixantaine d'années est alors allé passer une radio "dans un cabinet privé une semaine jour pour jour après sa sortie des urgences de Saint-Paul". Le diagnostic révèle "cinq côtes cassées et un épanchement de sang dans la partie basse du poumon" confirme sa compagne. Pour Patricia*, "il y a eu faute professionnelle de plusieurs personnels médicaux". David* est toujours aujourd'hui "sous surveillance" et "revoit son médecin dans une semaine" afin d'apprécier l'évolution de l'hémothorax. "Une opération est possible" pressent Patricia*.
- Pas de réponse de l'hôpital -
Si "une procédure n'est pas encore envisagée" par son compagnon "puisqu'il est encore dans les démarches médicales", Patricia* s'est inquiétée de "la situation de l'hôpital" Gabriel Martin.
Contacté à plusieurs reprises, au téléphone et par mail, ce mercredi 7 février, l'hôpital Gabriel Martin n'a pas donné suite à nos demandes d'interview.
*Les prénoms ont été changés
www.ipreunion.com
5 Commentaire(s)
blague, mais ça ne fait pas rire.
Si les faits relatés sont avérés, ils devraient porter plainte. Fatigué de la médecine cocotier...
Et que dire de l'accueil fait aux stagiaires de l'IFSI, ou des collègues en formation...
de son propre aveu ce Monsieur souffre de perte de mémoire