4ème édition de la caravane du numérique

Les filles ne doivent plus bouder les carrières digitales

  • Publié le 28 février 2018 à 14:25
  • Actualisé le 28 février 2018 à 15:48

Les associations Digital Réunion et WebCup, soutenues par le rectorat, organisent la quatrième édition de la caravane du numérique. La première étape de cette caravane s'est déroulée au lycée Lislet Geoffroy ce mercredi 28 février 2018. L'objectif est d'apporter aux élèves de différents lycées une ouverture sur les possibilités des filières numériques. Une filière qui a du mal à recruter et qui déplore le faible pourcentage de filles.


La  4ème édition de la caravane du numérique s’est arrêté au lycée Lislet Geoffroy. Cette édition se penche sur la problématique de la mixité fille-garçon dans les métiers du numérique, et sur les difficultés à recruter dans une filière  en plein essor. "Peu de filles choisissent ces filières, surtout en Europe, nous sommes très en retard par rapport à des pays comme l’Inde ou la Chine où les femmes sont nombreuses à  briguer des postes d’ingénieures et réussissent mieux que les hommes" introduit Philippe Arnaud, le directeur de l’association des professionnels du numérique Digital Réunion.

Les filles ont tendance à croire que ce sont des métiers "pour les garçons". "Pourtant, travailler dans le numérique ce n’est pas que du code". Il poursuit "nous voulons montrer la richesse de nos métiers qui est souvent ignorée".

Les  organisateurs de la caravane du numérique espèrent susciter des vocations avant les choix de parcours dans le supérieur.

"Ces métiers sont en demande et on manque de vocations, alors on vient dans les lycées très en amont des choix de parcours dans le supérieur pour convaincre à travers des témoignages et la découverte de nos métiers que ce n’est pas que du code" explique Philippe Arnaud sur les objectifs de la caravane du numérique. "On manque de compétences, la croissance de la filière est perturbée par ce manque de compétences", soutient Philippe Arnaud. D’ici 2020, " l’Europe aura besoin de 900 mille postes d’ingénieurs", alerte Philipe Arnaud. C’est une filière dans laquelle il est très facile de créer son entreprise et d’en vivre.

La caravane propose pour l’occasion des ateliers de code uniquement pour les filles, collégiennes et lycéennes, qui se sont prêtés à l’exercice avec enthousiasme. " Avant, je n’étais pas du tout attirée par ce genre de métiers, maintenant je me dis "’pourquoi pas ?’ " confie Amélia,une élève de 3ème.
 

C’est l’association Webcup qui encadre les ateliers de code de la caravane du numérique. L’un de ses formateurs, Laurent, explique "dans ce genre d’atelier en général il n'y a que des garçons". Il soutient que " pourtant les filles sont plus motivées et ilya de plus en plus de filles développeurs."

 

• Le numérique à La Réunion en quelques chiffres

L’association regroupe 110 entreprises du numériques à La Réunion, ce qui représente environ 4 000 emplois, soit un chiffre d’affaire d’environ 1, 4 milliards d’euros.

Le manque de candidats potentiel au recrutement aurait pour conséquence des salaires plus attrayants. "  les ingénieurs, et techniciens,  qui ont des compétences pointues et très recherchées perçoivent de meilleurs salaires dès le début de leur carrière. " soutient, Philippe Arnaud. Cet argument devrait finir de convaincre les lycéens et surtout les lycéennes à s’intéresser davantage aux métiers du numériques.

Le recteur de l’académie, Vêlayoudome Marimoutou, précise que l’académie encourage ce type d’initiative " l’académie de La Réunion a lancé depuis 2015 le plan numérique pour l’innovation. " celui-ci vise à "  le meilleur parti des possibilités offertes par les technologies numériques pour faire évoluer le système éducatif, en améliorer l’efficacité et l’équité, tout en l’adaptant aux besoins de la société d’aujourd’hui. ".
La caravane du numérique passera prochainement au lycée Nelson Mendela à Saint-Benoît.

sjb/www.ipreunion.com

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1 Commentaires
Jean Bernard
Jean Bernard
6 ans

Les salaires à la Réunion dans l'informatique est une vaste blague. Si d'une part le manque de talent sur place peut contribuer à une augmentation des salaires, le manque de travail et la concurrence entre demandeurs permet aux entreprises de baisser les salaires proposés, et je dois dire qu'il en ont pas honte, j'en connais qui avec un bac +5 en sont a 1600e\mois et il faut en être content. La plupart des talents ne reste pas sur place, beaucoup préfère s'exiler pour prétendre a des salaires plus conséquent et pouvoir travailler sur des projets d'envergure. Autant c'est une bonne chose d'inciter les jeunes à s'intéresser à l'informatique, cependant je trouve que c'est une mauvaise idée d'exclure les garçons de ses organisations. La liberté individuelle de choisir sa propre voie doit primer, si les filles n'aiment pas les métiers de l'informatique (développeur, technicien, ...) c'est très bien, c'est leur choix, on ne parle jamais du manque d'infirmier, de rh, ou de kiné.... L'égalité (50-50) est une utopie, impossible à mettre en place sans causer des dommages, même dans les pays scandinaves où le plus de loi en faveur de l'égalité homme-femme ont été mis en place, il y a plus de disparité dans les choix de carrière, les femmes fuient les professions plutôt techniques, les hommes fuient les professions techniques sociales.