Le collectif de défense du domaine public maritime s'en félicite

Saint-Paul met fin aux paillotes de la plage

  • Publié le 6 mars 2018 à 09:30
  • Actualisé le 6 mars 2018 à 11:14

La municipalité de Saint-Paul a indiqué au tribunal administratif que les autorisations d'occupation temporaires des paillotes de la plage ne seraient pas renouvelées au 1er juillet 2018. Le collectif de défense du domaine public maritime félicite cette décision. Nous publions leur communiqué ci-dessous.

Nous nous félicitons de la position du Maire de Saint-Paul en réponse au Président du Tribunal Administratif.

Confirmer au Président du TA et à tous les Réunionnais sa décision de ne pas renouveler les AOT des Paillotes de la plage est une décision responsable et courageuse.

OUI, c’est bien la justice qui triomphe dans un dossier de plus de 30 ans d’illégalité avec même des périodes sombres.
Nous aurons l’occasion de revenir sur les responsabilités des uns et des autres ainsi que le rôle des "Dinosaures" de l’administration d’Etat, ceux-là même qui sont en poste depuis 5 à 10 ans à des postes clés et stratégiques, qui font la pluie et le beau temps, qui coupent, qui tranchent sans se soucier de l’avenir de nos enfants, de l’avenir de La Réunion.

Pour ce jour, nous devons savourer cette nouvelle de non renouvellement des AOT pour les 6 établissements de la plage. La peur change de camp même si nous ne devons pas croire que cela sera facile de faire appliquer la décision.
Nous comptons sur les services de l’Etat pour que cette décision soit respectée et que les démarches soient entreprises pour libérer au plus vite le DPM.

Quel devenir de la position du MAIRE ?

Si tous les acteurs respectent la décision du Maire, dès à présent toutes les démarches doivent être entreprises pour libérer le DPM à compter du 1er juillet 2018.

Le maire ayant annoncé suffisamment à l’avance sa décision de ne pas renouveler les AOT et les exploitants ayant signé les AOT au mois de juillet 2017 savent à quoi s’en tenir. La convention est claire, ils ne peuvent contester la décision et tout mettre en œuvre pour libérer la plage, pour
enlever tous les éléments de construction dans les meilleurs délais.

En cas de refus des exploitants, la collectivité Mairie et les services de l’Etat doivent tout faire pour y remédier. Pour notre part, nous ne souhaitons pas en arriver à cette situation mais une procédure en référé pourra être déclenchée avec condamnation et astreinte.

Dans la suite logique de nos actions, nous mobiliserons l’ensemble des Réunionnais pour que la raison l’emporte sur l’entêtement et l’arrogance des exploitants. Cette situation dure depuis trop longtemps, le lagon a besoin de souffler et les plages doivent être libérées, l'usager doit pouvoir circuler librement entre la mer et la plage.

Le PPR de la DEAL ?

Lors des 2 réunions d’information sur l’enquête publique de mise en place du PPR (Plan de Prévention des Risques) de la commune de Saint-Paul par la DEAL, nous avons eu la surprise de découvrir que nos fonctionnaires ont conçu le PPR en fonction du PLU de 2012 pour réserver et préserver en arrière plage de l’Ermitage une zone de recul des restaurants de la plage. Un PPR pour des privilégiés. Une zone hachurée avec règlement particulier est réservée sur l’ensemble de l’arrière plage de l’Ermitage.

Contrairement à la philosophie du PPR qui est de protéger les biens et les personnes des aléas de la nature, Le n° 1 et n°2de la DEAL ont confirmé maladroitement l’entorse à la procédure de mise en œuvre de cette procédure. C’est un sentiment d’injustice pour les propriétaires des maisons qui sont concernées sur le littoral Ouest par le recul du trait de côte. Pourquoi ce qui est possible à ces privilégiés ne l’est pas dans d’autres circonstances, dans d’autres situations. Nos agriculteurs de l’Ouest vont apprécier les possibilités offertes par la DEAL.

Remerciements,

Nous remercions l’ensemble des Réunionnais qui ont cru à notre combat pour sauver nos plages, le récif Corallien et la biodiversité de notre lagon. Un combat pour rendre libre et gratuit l’accès aux plages.

Le combat n’est pas fini, il ne fait que commencer. Nous devons être force de proposition pour un développement harmonieux du DPM dans le respect de l’environnement et le respect des LOIS.

Nous tenons à remercier les Associations et Collectifs qui sont à nos côtés depuis notre rassemblement du dimanche 4 février 2018.

Nous tenons plus particulièrement à remercier, la Députée, Nathalie Bassire pour avoir eu le courage de porter ce dossier auprès de l’Assemblée Nationale au moment où personne n’y croyait, son intervention auprès du gouvernement a fait prendre conscience à nos dirigeants de l’intérêt de notre combat en faveur de la biodiversité et plus généralement sur l’environnement
à protéger.

Nous remercions la presse d’avoir toujours été à nos côtés pour porter notre voix auprès des Réunionnais.

Nous remercions le Préfet, Amaury de Saint-Quentin d’avoir été à notre écoute et d’avoir facilité les réunions avec les services de l’Etat même si nous considérons que la porte se ferme auprès de la DEAL.

Enfin, nous remercions le Président du Tribunal Administratif d’avoir posé la bonne question.

Actions,

Nous resterons mobilisés jusqu’au 1er Juillet 2018 au matin sur le devenir des Paillotes de la plage sur le DPM, Mais tenant compte du Jugement en Conseil d’Etat engagé par TAMARUN et la Mairie de Saint-Paul sur la rondavelle des brisants en Conseil d'État, 10ème chambre, 02/12/2016, 399849 nous pouvons espérer que les démarches seront entreprises pour libérer la plage au plus vite dans l’intérêt général.

Nous continuerons nos travaux sur les autres problématiques de la plage : les sentiers des Pêcheurs, la privatisation des espaces du Domaine Public, contre l’érosion, et accompagnerons les comités des autres régions de La Réunion dans le souci de faire respecter la LOI sur le DPM.

Nous nous mobiliserons contre le PPR proposé par la DEAL, un PPR conçu au profit des Paillotes de la plage.

Nous attaquerons un PPR qui ne respecte pas la procédure de mise en place.

Ce n’est pas le PLU qui commande le PPR mais bien le PPR qui doit être annexé au PLU.

Nous participerons aux côtés de la mairie aux réunions de définition et de mise en œuvre des 3 rondavelles en arrière plage et de la solution alternative le temps des travaux.

Nous aiderons la Mairie à la modification du PPR pour implantation de 3 espaces dédiés aux 3 rondavelles.

guest
2 Commentaires
Sud sauvage
Sud sauvage
6 ans

Et les accès plage entre les maisons sur le littoral St Gilles et la Saline occupés par les maisons ??

Zimazimablos
Zimazimablos
6 ans

Je trouve que c’est un abberration...
bien entendu que les piques niques sont traditions... et je fais partis des gens qui en font tous les weekend... mais les parlottes sont les seules choses qu’il reste sur les plages pour notre tourisme... et si j’en avais les moyens, j’ai,profiterais volontiers grandement...
il faut savoir vivre avec son temps, et arrêter ses clivages insupportables ....