Semaine de la presse à l'école

Comment la jeune génération s'informe et voit les médias

  • Publié le 6 avril 2018 à 02:57
  • Actualisé le 6 avril 2018 à 05:39

Dans le cadre de la semaine de la presse et des médias à l'école, des élèves en classe de seconde du lycée Lislet Geoffroy (Saint-Denis) étaient invités à déjouer les pièges de la désinformation à l'aide d'un nouveau module du parcours en ligne. Ils nous ont aussi dit ce qu'ils pensaient des médias à l'heure actuelle, et de leur manière de s'informer.

Ils sont nés après le bug de l'an 2000 et ont grandi avec un écran sous les yeux. Ils, ce sont ces élèves en classe de seconde du lycée Lislet Geoffroy à Saint-Denis. Ayad, Hugo, Léa, Adèle, Stéphania ou encore Nazir, tous ont un avis et un mode de consommation de l'actualité différent.

Alors que les générations précédentes ont plus tendance à s'orienter vers les médias dits traditionnels -presse écrite, télévision, radio-, eux sont naturellement orientés vers tout ce qui est connecté. "Quand je suis avec mon père j'écoute Freedom et je regarde Antenne Réunion" confie Ayad qui explique principalement s'informer, quand il est seul, "sur internet". Ses sujets favoris : "le sport, le social… La vie de tous les jours quoi" clame-t-il. Son camarade Nazir partage l'intérêt pour les thèmes évoqués -en ajoutant les jeux vidéo- et assure lui aussi s'informer via "Freedom, Antenne Réunion, Réunion 1ère ou France 24 avec ses (sic) parents".

Pour Léa et Adèle, la donne est différente. C'est via les réseaux sociaux que les deux élèves dionysiennes s'informent. "Principalement Facebook, un peu Snapchat aussi mais c'est plus des histoires personnelles" explique Léa. Hugo ne fait lui "pas confiance aux réseaux sociaux, puisque c'est l'avis de n'importe qui".

- La quête du "buzz" -

Quand vient le moment de donner le sentiment sur la presse actuelle, les élèves intérrogés partagent sensiblement le même point de vue. Ils pointent du doigt "la recherche du buzz" comme le dit Nazir, la manière de "faire d'une information banale une grosse information, en la tournant à sa sauce pour faire la Une" pense Stéphania.

Même son de cloche pour Ayad : "quand les journalistes ne trouvent qu'une information soit assez juteuse, ils vont quand même essayer de lui donner de l'importance. Mais je trouve que c'est assez rare". Le jeune élève qui rêve de devenir ingénieur trouve que "les journalistes peuvent être très utiles, comme ils peuvent être inutiles". Il continue : "inutiles, dans le sens où ils peuvent relayer des fake news quand ils sont sous pression". Nazir voit lui "que certains sont honnêtes et d'autres mentent. Juste histoire de faire le buzz".

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