Service d'incendie et de secours

Les pompiers sont inquiets, Cyrille Melchior veut les rassurer

  • Publié le 22 mai 2018 à 15:37
  • Actualisé le 22 mai 2018 à 16:31

Journée de mobilisation ce mardi 22 mai 2018 pour les pompiers de La Réunion. Ils rassemblés depuis ce mardi matin rue Monthyon à Saint-Denis devant le siège du service départemental d'incendie et de secours (Sdis). Ils revendiquent de meilleures conditions de travail. Cyrille Melchior, président du conseil départemental et du conseil d'administration du Sdis leur a répondu dans le courrier que nous publions ci-dessous

Votre organisation syndicale m’a adressé par voie électronique, un courrier daté du même jour m’informant de la décision de reprendre le mardi 22 mai à 8h30 le préavis de grève, qui avait été suspendu suite à la signature le 3 avril dernier d’un protocole d’accord, "après de longues négociations et dans une ambiance sereine" comme le rappelle votre communiqué du 4 avril, .

Je note aussi qu’ont été mis en copie de votre courrier M. le Préfet de La Réunion, votre président national ainsi que les 24 maires de La Réunion, mais pas le directeur du SDIS, pourtant signataire du protocole d'accord.

Je ne peux bien entendu que prendre acte du nouveau préavis de grève, qui intervient de surcroît la veille du long week-end de la Pentecôte. Après avoir examiné avec la plus grande attention les termes de votre courrier, j’estime que la plupart des griefs formulés sont loin de correspondre à la réalité.

Je vous invite donc à prendre attentivement connaissance des précisions ci-après. S’agissant du protocole signé le 3 avril dernier, j’observe pour que 75% des engagements pris ont fait l’objet d’une mise en œuvre et que les quelques retards constatés sont limités.
Vous trouverez ci-dessous le tableau de suivi de ces engagements établi par le directeur de SDIS.

Comme je vous l’ai indiqué le 3 avril, mon objectif est d’engager la restructuration en profondeur dont l'établissement public a besoin pour garantir la sécurité due aux Réunionnais.

C’est pourquoi, pour le moment, et comme je l’ai toujours démontré dans l’exercice de mes divers mandats d’élu local, j’ai décidé d’assumer pleinement mes fonctions et de ne pas déléguer la présidence.

Pour mémoire, j’ai donné quatre grandes orientations stratégiques :

- rattraper les retards dans la gestion des ressources humaines qui sont préjudiciables aux personnels du SDIS. Ils ont été clairement été identifié par le cabinet Lamotte ; une enveloppe d’environ 1.5 million d'euros a été dégagée pour financer les titularisations en souffrance, les promotions attendues et les nouveaux régimes indenmitaires, malgré les fortes contraintes budgétaires subies par notre établissement;

- consolider l’organisation, avec la création d’un pôle administratif et financier de plein exercice regroupant les fonctions financières, RH, juridiques et le pilotage de la performance. Un nouvel organigramme sera proposé aux instances paritaires et au conseil d’administration dès la semaine prochaine;

- engager un projet de service à partir des différentes observations formulées par de nombreux rapports et audits depuis 2012, en vue de formaliser les objectifs opérationnels que nous devons poursuivre, le calendrier et les processus qui permettront de les atteindre;

- développer le dialogue social pour réunir les conditions de la mobilisation de l’ensemble du personnel et de ses représentants. l’engagement de toutes les forces vives du SDIS étant la condition essentielle de la réussite de notre projet.

S’agissant des problématiques de maintenance opérationnelle sur lesquels vous m’alertez, j’ai demandé dès le 3 avril un état des lieux à la direction du SDIS qui m’a transmis un premier rapport le 16 avril; ce document vous a été communiqué et j’attends les observations ou propositions de votre organisation syndicale.

J’entends y répondre par le renforcement et la modernisation des installations, des équipements et des véhicules. A cet égard, le plan pluriannuel d’investissement prévoit bien la mise en place de deux centres de soutien opérationnels (CSO) couvrant tout le territoire. Suite aux décisions du conseil d’administration du 10 avril, auquel vous avez assisté, le premier CSO sera ouvert avant la fin de l’année à l’Etang Salé.

En outre, un programme d’acquisition d’engins a été engagé pour 92 véhicules représentant une enveloppe financière de plus de 6 M€ d’investissement. Les premières ambulances ont déjà été livrées, les 16 autres 1e seront avant fin juillet. L’ensemble du matériel sera à disposition du SDIS avant la fin du premier semestre 2019.

Mais au-delà de l’investissement, la disponibilité des matériels dépend également de leur bonne maintenance, d’une organisation adaptée et du strict respect des procédures par l’ensemble des personnels impliqués, ce qui, ne semble pas être le cas. C'est une des questions déterminantes qui traitées dans le cadre du projet de service et du dialogue social.

Considérant l’histoire du SDIS, la permanence et la qualité du dialogue social sont pour moi une priorité absolue. C’est l’objet du projet de charte du dialogue social queje vous proposerai d’examiner ensemble le 29 mai dans l’après-midi.

A cette occasion, nous pourrions bien entendu évoquer l’ensemble des points qui mériteraient des précisions complémentaires.

C’est dans cette perspective que je vous prie de d’agréer, monsieur le Président, l’assurance de ma considération distinguée.

Cyrille Melchior, président du conseil d'administration du Sdis

 

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1 Commentaires
Canard
Canard
5 ans

Eh , président , si ou arrête , ou lé faible
10 pompiers si 850 et plus fait la loi
Nous lé d"accord avec DDSIS , pas de retour du ''louquibrille ''
Peut etre set zot y veu ??????
Tension , nana ossi ''ti quilotte '' en embuskade
Et lo ti No3 du service , fé peu etre sie à li lo Chaquibas