Modération sur le groupe Facebook

Radar 974 : 9 bénévoles pour 120 000 abonnés

  • Publié le 26 juin 2018 à 02:59
  • Actualisé le 26 juin 2018 à 10:32

Le groupe Facebook "Radar 974" a défrayé la chronique ce week-end. Et ce, suite à une publication diffusée par un internaute portant des propos outrageants pour des policiers en plein contrôle routier. Supprimée quelques minutes seulement après sa parution, cette publication a été pointée du doigt par le syndicat Alliance Police Nationale 974. Qui a dénoncé des "dérapages sur les réseaux sociaux incitant à la haine du policier". Mais le groupe réunionnais géré par neuf bénévoles n'est pas si simple à modérer.

Créé il y a un an, ce groupe devient de plus en plus populaire à La Réunion. Si, à sa naissance, il comptait 50 000 abonnés, aujourd'hui, il a doublé son audience avec 120 000 membres. Pour les internautes qui sont à l'origine de Radar 974, l'objectif est avant tout d'informer les usagers de la route. "Sur les embouteillages, les accidents et aussi les radars précise une jeune femme, modératrice. On informe en temps réel contrairement aux médias qui finissent par avoir l'information plus tard. Nous, c'est immédiat". 

Une quinzaine de publications en 30 minutes

Cette immédiateté de l'information est justement possible grâce à la libre publication des internautes qui font partie du groupe. À chaque évènement notifié sur la route, ces internautes qui alimentent Radar 974, n'hésitent pas à publier, des photos, voire des vidéos. Aussi, en cas d'accident, il arrive que le groupe reçoive une quinzaine de publications en seulement trente minutes. 

"On a tous un travail"

Derrière l'ordinateur, ce ne sont pas moins de neuf bénévoles (deux administrateurs et sept modérateurs) âgés d'une trentaine d'années qui décident de les supprimer ou de les laisser publiées. "On a tous un travail explique l'une de ces bénévoles. On essaye d'être toujours connectés pour jeter un oeil mais ce n'est pas évident. Certaines fois, on peut compter sur la vigilance des autres membres du groupe qui nous signalent des comportements qui ne sont pas corrects". 

D'autres fois, il n'est pas possible, pour les bénévoles, de modérer les publications dans l'immédiat. Ce fut le cas ce samedi 23 juin 2018. 

Lire aussi => Réseaux sociaux : Le syndicat Alliance police dénonce "l'incitation à la haine des policiers"

"C'est une exeption qui est passée car on n'a pas pu l'effacer à temps. Il est difficile d'intervenir tout de suite" souligne une modératrice du groupe

Trente publications à modérer en même temps

Pour se donner les moyens de modérer plus rapidement les publications des membres de Radar 974, les modérateurs et administrateurs recrutent continuellement des bénévoles. "Certains fois, par exemple pour signaler un contrôle des forces de l'ordre, nous avons trente publications à modérer en même temps. C'est très compliqué" avoue la modératrice qui affirme : "ce n'est pas parce qu'il y a eu un dérapage qui n'a pas été effacé à temps que nous allons stopper le groupe."

Un groupe qui s'avére utile, même pour les forces de l'ordre. La modératrice explique : "par exemple, quand les gendarmes diffusent un appel à temoins pour signaler la disparition d'un adulte, nous discutons avec eux via Facebook pour leur transmettre des signalements faits par certains internautes. Nos relations sont très bonnes". 

À bon entendeur.

sw/www.ipreunion.com

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1 Commentaires
Joseph
Joseph
5 ans

Quand la maréchaussée fera des contrôles uniquement dans des lieux reconnus accidentogènes, là seulement ils auront mon respect, voir mon admiration.
Pour le moment,ils ne se postent qu'aux endroits stratégiques, pour piéger facilement et rapidement les conducteurs afin de récolter au plus vite des sous.
Comportez-vous mal, et vous serez jugés ainsi.